Y'a pas de nom? Mais si, Yapadnom!
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Y'a pas de nom? Mais si, Yapadnom!

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 Renarde

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Zokharis
Felineus Sylvestris Floodus
Zokharis


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MessageSujet: Renarde   Renarde Icon_minitimeJeu 10 Avr - 23:52

En Jeu:

Note : de l'Avarien, Tolkien n'en a donné que 3 mots. Aussi, j'utilise ceci pour pallier ce manque de vocabulaire dans la langue natale de mon perso : http://sites.estvideo.net/malinal/
Ps : Féas m'avait donné son accord Wink

Nom : Mecayotl Nurwë ( traduction : de la lignée de Nurwë)
Prénom : Témoa Quenamih Cihuãtl ( traduction : La femme qui cherche de quelle nature sont les choses)
Surnom : Le Renard ou La Renarde.
Âge : 7o93 Ans.
Race : Elfe Avar.
Taille : 1m93.
Poids : Demander cela à une femme?? Plus lourde que la plupart des elfes car plus musclée.

Emploi : Tenancière et scientifique.
Titre : Princesse de Cuiviènen et du Continent* Ilaqui (ce sont en fait des îles)
Pays natal : Terra Incognita.
Plus au sud que le Rûn, par delà les grandes steppes du Khand, par delà les déserts du centre, entrez dans des terres inexplorées, passez les derniers cimes, vous voilà arrivé là où se trouve l'oubliée Cuiviénen. Avancez dans l'océan et abordez sur les blancs rivages bordés de palmiers de Ilaqui
http://static1.wikia.nocookie.net/__cb20101013140451/lotr/de/images/c/ca/Arda3.jpg
Pays actuel : Le monde


Description physique :

« D'une beauté irréelle nimbée d'une aura que dégagent ses longs cheveux blonds reflétant la moindre parcelle de lumière. Des yeux clairs tel de précieux joyaux incrustés dans un visage de porcelaine. Une silhouette fine marquée d'une taille de guêpe et une voix douce... »

« Heu.. non. Là vous venez de décrire Naya notre serveuse... » Coupa le cuisinier.« Mon patron, c'est la perche bronzée derrière le comptoir. Et il devrait faire poète plutôt que soldat, le p'tit gars qui a écrit ça.»

Le capitaine ouvrit de grands yeux ronds en entendant cette déclaration. « Quoi ? Le grand type roux un peu efféminé qui colla une mandale au caporal? Je croyais que votre patron était une femme ?»

« C'est sa faute aussi ! Durant la bagarre il est tombé tête la première contre sa poitrine... et elle aime pas trop qu'on la tripote. Vous croyez qu'elle s'habille en mec pourquoi ? Pour se donner un genre ? Et c'est une femme. Ou alors vous aimez les hommes vu comment vous l'avez reluquée hier soir.» Répliqua le cuistot qui n'avait pas les yeux dans sa poche pour ce qui était de remarquer les travers des clients.

« BON ! Revenons au sujet ! » Beugla le capitaine, dont une migraine toquait à la porte de son cerveau. « POURQUOI cette explosion ? Qui est le responsable ?! »

« Je vous l'ai dit : La patronne ! Elle a voulu améliorer le distillateur d'eau de vie. Le souci, c'est qu'elle l'a trop amélioré ! Il a décollé en emportant le toit et PAF !»

« Bon, allez chercher cette patronne. »

« Le Renard ?... pas moi, chef! » Fit un gars avec un œil au beurre noir.« J'ai déjà donné... enfin reçu. »

--§--

Quelques minutes plus tard la porte s'ouvrit sur une grande silhouette drapée dans un long manteau bleu nuit et portant un tricorne de cuir. Ses yeux n'étaient pas visibles, cachés derrière un étrange accessoire composé de verres fumés et de métal. Dans un autre monde, on aurait appelé cela des lunettes, mais ici, leur inventrice avait décidé d’appeler ça des "Occulteurs de luminescence".
Elle dû se pencher pour passer la porte, c'était souvent ce qui arrivait quand on dépassait les 1m9o. Comme elle dû baisser les yeux pour dévisager les soldats voulant l'interroger.

« Vous êtes la patronne de l'établissement responsable de l'explosion ? »

A la plus grande surprise des soldats, et au soulagement de certains qui avaient eu une attirance pour ce grand type aux traits efféminés les soirs où ils étaient un peu ivres, la voix qui répondit à la question n'était pas celle d'un homme mais bien celle d'une femme. « Non, je suis une mite en gilet à carreaux. »
Avec le sans-gêne d'un seigneur barbare en expédition touristique dans une abbaye, elle se mit à l'aise ; écartant les pans de son manteau pour s'asseoir sur une chaise faisant face au bureau du capitaine et croisant les pieds sur ce même bureau, dévoilant du même coup que l'essentiel de sa taille se situait dans ses jambes galbées dans de hautes cuissardes, brun foncé, qui lui remontaient jusqu'à mi-cuisse par dessus un pantalon de toile clair. Si les jambes, à n'en pas douter, étaient celles d'une femme, le torse caché dans une ample chemise ne laissait rien deviner... a moins de faire comme un certain caporal qui y avait atterri tête la première.

« Retirez vos pieds de là et votre chapeau quand vous parlez au Capitaine. » Ordonna un des soldats.

« Pourquoi ? Vous avez peur que je salisse son bureau ? Vous êtes certain qu'on y verra une grande différence? » Fit-elle remarquer, en saisissant du bout de sa main gantée un reliquat de repas trainant sur ce même bureau.

« Et enlevez ces gants et le truc devant vos yeux. »

« Tss... » Elle soupira et s’exécuta. Retirant son tricorne qu'elle posa sur l'angle du meuble, dévoilant sa toison rousse foncée tenant plus de la crinière que de la chevelure; elle était coupée court et vaguement disciplinée par un foulard noué qui cachait le haut de ses oreilles pointues. Car cet elfe faisait tout pour dissimuler sa véritable appartenance raciale. Ses gants et ses lunettes suivirent le même chemin, mais eux cachaient la féminité de cet étrange personnage; Des doigts bien trop fins pour être ceux d'un homme et des yeux aiguë-marine soulignés d'épais cils noirs jurant avec sa peau d'ambre.
Le capitaine s'imagina qu'il avait affaire à une métisse. Haradrim, sans doute, cela expliquerait sa couleur de peau et son accent étranger. Semi-elfique du fait de la finesse de ses traits? Peut-être? Ou Rohirim pour la couleur de ses yeux? Il s'en moquait pour l'instant, il voulait juste savoir pourquoi une telle explosion...
« Si vous me demandez d’enlever plus, je vous fais payer le service ! » Menaça-t-elle, en sortant son cimeterre elfique et sa rapière corsaire de leur baudriers pour les poser sur le bureau. « Et les frais de déplacement, ainsi que la chambre. » Ajouta-t-elle pour être certaine que l'avertissement soit bien compris.

... à la rigueur, il se renseignerait sur sa nationalité quand l'enquête se terminerait, enfin, s'il était son type d'homme, se mit à penser le Capitaine qui aimait les femmes au caractère indépendant, cela lui évitait d'avoir des épouses à charge.

--§--


Description mentale :

--§ 1 §--

«Monsieur ? Monsieur ? Vous êtes bien le Capitaine en charge de l'affaire de l'attentat à l'alambic ? »
« Écoutez, laissez la milice faire son travail. Croyez bien que dès que j'aurais de plus amples informations, vous en serez les premiers informés. »
« On aimerai votre avis sur Le Renard. Des rumeurs disent qu'il serait le responsable de...
« Écoutez, laissez la milice faire son travail. Croyez bien que dès que j'aurais de plus amples information, vous en serez les premiers informés. »
- Devant le silence éloquent du Capitaine Tadhâlnuir, nous décidâmes de pousser plus en avant nos recherches en nous informant auprès du personnel de la Taverne.-

--§ 2 §--

- Bafiéh, Second de Cuisine, Haradrim -
« Li patronne ? Oh, elle est tris bien li patronne. Ille vient di mon pays. Mis ille a dis drôles de lubies.. Vous divez savoir au sujet de distillateur, nan ? »
« Oui, oui. Nous sommes au courant. »
« Et bi, ille m'a fait toute une scène parce que ci n'ist pas un distillateur mais un Al' En Bique. J'i beau regarder l'michin, je vois pas di chèvre dans c'michin ! »
« Euh.. oui .. mais vous parliez de lubies ? C'est une de ces fameuses lubies ? »
« Nan, c'ist pas ça ! Ille itilise dis mots compliqués pour dis objits simples»

--§ 3 §--

- Tôbon, Cuisinier, Gondorien -
« Des lubies? Je n'dirais pas que c'sont des lubies... Il veut dire que la patronne est un peu bizarre. Comment vous expliquer ? Elle est changeante. En plus, c't'une étrangère.»
« Vous voulez dire versatile ? »
« Noon.. elle est trop mature pour avoir des sautes d'humeur d'gamine. C'serait plus au niveau de la concentration qu'elle a un gros souci. Vous voyez, vous lui parlez d'un truc, elle vous écoute et puis d'un coup : paf ! Elle sort un mot compliqué et sort son calepin pour noter que'que chose. C'est p't'être parce qu'elle est étrangère? »
« Ça donne l'impression qu'elle ne s’intéresse pas à vous ? C'est cela ? »
« Ouai, ça donne c't impression... mais en fait, je regarde parfois par d'ssus son épaule, et ce qu'elle note c'est toujours inspiré par les histoires qu'elle écoutait... en fait, je crois qu'elle est trop inspiré. Un Vala d'vaient se balader avec un sac d'inspiration, il a trébuché et tout renversé sur elle...elle a eut du rab quoi... ou alors c'est un truc de son pays? J'vous ai dit qu'elle était étrangère? »

--§ 4 §--

- Naya, Serveuse, harceleuse d'elfes et de client ayant du charisme sans alliance.-
« Moi ? Je l'aime bien ma patronne. Comme elle se fait passer pour un homme, les clients me laissent beaucoup de pourboires car je suis la plus jolie de la taverne.. ihihi ! Je suis sur qu'elle pourrait avoir du succès si elle s'arrangeait un peu, mais à croire qu'elle le fait exprès d'être moche. »
« Vous la trouvez moche ? »
« Bein, elle n'est pas franchement attirante, ihihihi, elle s'habille comme un garçon et parle comme un garçon ! Ihihi ! En plus, elle ne rit pas aux blagues des hommes et elle raconte des histoires comme quoi les filles devraient avoir les même droits que les hommes. C'est pas comme ça qu'elle trouvera un compagnon ! Mais vous ne lui répéterez pas ! »
«Il ne vous est pas venu à l'esprit qu'elle pouvait aimer les femmes ? »
« J'y ai déjà pensée ! Hihih ! Ça m'a fait peur d'ailleurs. Vous imaginez ma patronne qui tente de me séduire ! Oh, je suis plus compliquée que ça ! Je ne suis pas une fille facile! Un jour, je trouverai un prince el.. »
«Excusez-nous, mais le sujet était votre patronne. »
« hmm... non, elle ne s’intéresse pas aux femmes. D'ailleurs il paraît qu'elle fut déjà marié ! Ça m'étonnerai pas qu'il l'ai quittée ! On ne peut pas rester avec une femme qui préfère construire des essieux de char que tenir sa maison et s'occuper de ses enfants. »

--§ 5 §--

- Sir Imrazhôn, presque-ex mari, Numénoréen Noir à tendance dépressive, accessoirement tête à claques -
« La renarde ? Non, je ne connais p... ah? Elle. Mon épouse...Oui, nous fûmes mariés quelques semaines. Mais je la soupçonne d'avoir accepté ma dem... de m'avoir forcé la main pour avoir ma nationalité.»
« Votre demande ? »
« Je n'ai jamais dit ça. C'est elle qui a usé de ses charmes pour m'obliger. Et c'est un privilège que je lui ai accordé. Il n'est pas donné à toutes les femelles des terres du milieu d'être digne de ma personne. »
« Obliger un numénoréen noir ? »
« Changez de sujet où je raccourcis cette interview ainsi que la longueur de votre corps de moitié. »
« Oui oui.. bien sûr. Et donc ? Quels étaient les motifs de votre séparation ? »
« Emplois du temps décalés et convictions politiques opposées, m'a-t-elle dit. Me dire cela à moi? Il n'y a qu'un seul maître et c'est Sauron. Quand je lui ai demandé d'arrêter d'être tenancière pour entretenir notre demeure et assurer mon illustre descendance, elle a refusé. Or, à moi, on ne refuse rien, je suis Numénoréen, moi, monsieur! Elle m'a dit qu'un lapin de Rhosgobel comme moi ne valait pas tant de sacrifices ! »
« un lap.. »
« Je suis un excellent partenaire. Mes nombreuses amantes pourront vous le conter. C'est une honte si elle ne s'en est pas rendu compte ! Cette femme n'a aucun goût. Elle préfère la mécanique à la musique et la forge à la poésie ! C'était devenu invivable. Nous nous somme séparé d'un accord commun. Bien qu'elle me devra à l'avenir quelques services si elle ne veut pas que je dévoile certains de ses secrets.»
« Des secrets ? »
« C'est une Elfe. Regardez-moi, suis-je vraiment un homme à trouver un quelconque intérêt à une vulgaire humaine ? D'ailleurs, vous devriez interroger ses parents à ce sujet. Je me demande qui a bien pu engendrer une telle infamie? Bon, je vous laisse, j'ai des TPs qui m'attendent.»
« ah, des Travaux Pratiques... »
« Non. Torture sur Prisonniers. »

--§ 6 §--

- Xochitlah, maman du Renard / Nurwë, papa du Renard, Seigneur Avar et de l'Ile Ilacqui.
« Vous venez de fort loin... en effet. Je vous sers une tasse de thé ? »
« euh... votre mari nous fait signe de refuser. »
« Veux-tu dire par-là que mon thé est mauvais ? »
« Non, chérie. Mais avec tout le cérémonial que tu fais autour d'une simple tasse de thé, je crains que ces créatures ne trépassent, car elles ne sont pas immortelles .. comme nous. Bien, si vous nous expliquiez la raison de votre venue ? Vous pouvez vous considérer comme chanceux car nos frontières sont fermées aux étrangers avec ordre d'éliminer toute menace. Mais nos éclaireurs furent intrigués par votre .. carte de presse? C'est cela? »
« Oui, d'ailleurs si vous pouviez nous la rendre.. heu.. ce n'est pas grave...gardez-la.. C'est au sujet de votre fille. »
« Oh làlà mais ohlàlà !! Qu'a-t-elle encore fait !! »
« Calme toi, chérie. »
« C'est de ta faute aussi ! Quelle idée as-tu eu de lui donner un tel nom ! Il fallait prévoir que ce nom allait lui apporter des soucis ! Mais non.. tu n'en fais qu'à ta tête! Ah pour ça, elle tient de toi.. »
« Chérie, tu t'affoles sans doute pour rien. »
« Sans doute ? Tu vois tu doutes ! Mais déjà toute petite elle me donnait des coups de sang! Au lieu de se mettre à l'arc ou à la dague comme toute jeune elfe rebelle bien éduquée, il a fallut qu'elle suive un autre chemin! La forge, ce n'est pas conseillé à une dame ! Et cette manie de poser des questions! Et ses cheveux ! Quel désastre ! Eux qui étaient... »
« C'est à cause de mon épouse que je ne suis pas parti en Aman. Vous l'imaginez voyager ? »
«.... la gloire de la maison, un noir magnifique et si longs finement ondulée comme sa tante... »
« Elle n'aurait pas supporté de traverser des lieux inconnus, elle est si sensible.. tout l'inverser de notre fille.»
« .... si beaux. Et elle les a coupé et teint! Tu aurais dû lui serrer la vis ! Au lieu de ça, tu pars à la pêche ! »
« A ce sujet, si vous voulez voir ma salle de trophée. »
« Tes trophées ! Tu n'en as que pour tes trophées de pêche ! Ah ! Qu'est-ce qui m'a pris de t'épouser ! Tu n'es pas un Seigneur ! Tu es un poissonnier ! Si tu ne t'étais pas mêlé de l'éducation de ta fille, à l'heure actuelle elle serait avec nous, à l’abri sur notre île! »
« Chérie, laisse la respirer un peu. Elle a passé ses 7ooo ans, je crois qu'elle est assez grande pour prendre des décisions seule. De plus, tu sais qu'elle aime sa liberté. Plus tu la forces, plus elle résiste. C'est dans sa nature ! Vous devriez allez voir Ocelotl, le veilleur des frontières. Elle passait de nombreux jours avec lui... pour échapper à sa mère.»
« Vraiment? Vous ne voulez pas de thé? »

--§ 7 §--

- Ocelotl, Veilleurs des frontières, Connétable Jaguar -

« Ah, vous voici enfin ? Les oiseaux m'avaient averti de votre venu. »
« Vous parlez aux oiseaux ? »
« Cela vous surprend-t-il, venant d'un Elfe ? Mais pour ce coup-ci, ce fut l’envolé de ceux-ci effarouchés et vos pas bruyants dans les sous-bois qui m'ont averti de votre arrivé. Ne tenez pas cette liane, c'est un serpent. A votre teint pâle je devine que vous venez de l'Ouest ? Donc, vous voulez des renseignements au sujet de Témoa ? Elle aurait pû être une grande magicienne, mais la MHE l'a renvoyée. Sa façon de penser ne leur convenait pas. Trop .. cartésienne, disaient-ils. »
« La Aimacheu ? »
« L'école de Magie Hautement Élémentaire, une institution chez nous pour déceler les talents parmi nos jeunes gens. Nous ne sommes pas des sauvages, nous avons juste une civilisation autre que la votre où de celle de nos cousins. Témoa posait aux enseignants trop difficultés avec ses questions et créait des complications, pour ne pas dire des polémiques, là où il n'y en avait pas. C'est une jeune elfe curieuse par nature. »
« Jeune ? »
« Plus que moi en tout cas. La curiosité est un défaut qui pourrait lui être fatal, il est facile de la tenter en utilisant la connaissance en appât. Mais la vraie connaissance, pas celle des livres. Elle trouve les livres froids et dépourvus de vie. Elle leur préfère l'étude sur le terrain. C'est pour cela qu'elle est partie à l'Ouest. Elle ne se contentait plus de mes histoires sur vous autres, humains. Elle voulait voir de ses yeux la politique, la guerre, la finance. Elle voulait comprendre.. tout comprendre. Je crois que Témoa fait partie de ces malheureux affligés de la conviction qui leur suffirait de dénicher assez de renseignements sur l'univers pour que tout finisse par trouver un sens.
Que dire d'autre ? .. je pourrais parler de son mode de réflexion. Un jour, alors qu'elle griffonnait un essais sur le vol des oiseaux, je lui ai dit : Nous ne sommes pas fait pour voler. Ce à quoi elle a répondu : Si nous étions fait pour nous battre, Eru nous aurait mit des griffes ! Cette petite à de l'esprit, mais celui-ci est tournicoté comme la coquille d'un escargot. Bien, il est tant de mettre fin à notre entrevue. Je fus ravi de vous connaître. »
« Pourquoi vous sortez votre épée... monsieur ? »
« Ne vous ai-je pas dit que la curiosité était un vilain défaut ? Comment croyez-vous que la nation Avari restent en dehors des affaires de l'Arda ? Nous ne laissons aucun témoin de notre existence. Mais rassurez-vous, je ne suis point sans cœur, je ferais porter une bourse d'or et des doléances anonymes à vos familles afin de ne point laisser vos proches sans nouvelles de vous et dans le besoin.
Oh? Ne me dites pas que vous allez me faire courir?
....
et bien si, ils vont me faire courir. Décidément, on ne peut jamais compter sur le volontariat. »


--§--


Histoire :

Vu mes pavées pour les descriptions, j'ai préféré séparé l'histoire pour une lecture plus agréable.

2éme message :
- CH I, Car il en faut bien un.
- CH II, Au début était le commencement, car à la fin, c'est moins pratique.
- CH III, Celle qui cherche la Nature des Choses.
- CH IV, Papa? C'est quoi cette bouteille de lait?
- CH V, Quand j'aurais mon niveau 1....
- CH VI, Dès la plus tendre enfance.
- CH VII, Amour, Gloire et Protocole

3éme message :
- CH VIII, Vers l'infinie et au-delà ( - 5o ans )
- CH IX, Khand ( - 5o ans )
- CH X, Harad ( - 45 ans )
- CH XI, Imrazhôn, ou je t'aime/moi non plus. ( - 4o ans )
- CH XII, Umbar, et un bar. ( - 35 ans )
- CH XIII, Dis Sauron? Pourquoi tu tousses?




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MessageSujet: Re: Renarde   Renarde Icon_minitimeJeu 10 Avr - 23:55

Historique :

- CH I, Car il en faut bien un.
- CH II, Au début était le commencement, car à la fin, c'est moins pratique.
- CH III, Celle qui cherche la Nature des Choses.
- CH IV, Papa? C'est quoi cette bouteille de lait?
- CH V, Quand j'aurais mon niveau 1....
- CH VI, Dès la plus tendre enfance.
- CH VII, Amour, Gloire et Protocole.
( suite au 3éme message)

--§--

CH I, Car il en faut bien un.

Le soleil embrasa l'horizon de pourpre, signe annonciateur d'une nouvelle journée. Peu à peu, les murs crasseux de la cité corsaire se teintèrent d'ocre et d'or, chaque rue encore plongée dans la moiteur tropicale de la nuit s’éveillant au rythme du chaos matinal.
Car en effet, les matins à Umbar étaient une guerre perpétuelle entre ceux se souhaitant le bonjour et ceux annonçant la bonne nuit. Deux grands clans se faisaient fronts. Ceux pour qui la journée commençait et qui tenaient des professions dites honorables telles que : marchands, boulangers, charpentiers, pêcheurs et marins. Et ceux remplissant leurs bourses par des loisirs moins honnêtes tel que : taverniers, voleurs, assassins, corsaires, filles de joie et pilier de comptoir*.
Si dans le bas quartiers les volets se fermaient et dans le quartier marchand ceux-ci s'ouvraient sans trop de confusion, il n'en était pas de même sur le port où les deux types de professions se chevauchaient d'une habitation à l'autre. Si bien qu'on pouvait assister aux ballets des « ON ESSAYE DE DORMIR ! » répondant aux « BONJOURS ! » et des « MAIS LA FERME !! » coupant les commentaires sur la douce journée qui s'annonçait.

Arrêtons nous justement sur le port, car c'est là que notre histoire va commencer, ou devrait-on dire : se finir. Zoomons sur une fenêtre s'ouvrant au-dessus d'une forge jouxtant la taverne du Renard Enragé, et arrêtons nous sur ce morceau de métal faisant office de surface réfléchissante.

Dès ses premiers rayons, le soleil se miroita dessus. L'inclinaison concave du disque métallique concentra les dit rayons pour concentrer ceux-ci vers un morceau de verre qui fit office de loupe, amplifiant encore les propriétés chauffantes du soleil. Au bout de quelques secondes, la mèche d'une bougie s'enflamma sous l'intensité du rayon.
La flamme de la bougie caressant le fond d'une cuillère, elle fit s'évaporer l'eau qu'elle contenait. Allégée de son contenue, la cuillère s'inclina et frappa dans un tintement aiguë sur une cloche avec sa louche tandis que sa queue percuta une corde tendue, ce qui déclencha une série d'engrenages complexes qui avaient pour but de remplir les tâches quotidiennes.
Une brosse, montée sur un rouage à balancier, frotta un chapeau afin de le nettoyer. Une carafe nouée à un palan versa du lait sur un étrange mélange qui n'avait rien d'appétissant, même pour un anglais. La table, sur laquelle était posé l'assiette contenant le mélange, pivota pour se retrouver au dessus d'un lit au fond de la chambre. Et dans un couinement sourd, la moitié du lit se releva réveillant à contre cœur l'occupant de celui-ci, qui s'affaissa aussitôt, nez le premier, dans l'assiette de porridge.

Au bout de quelques secondes, l'instinct de survit de l'Elfe lui signala qu'il était entrain de se noyer dans une mélasse digne d'être servit en punition aux orques ayant contrariés Sauron. Il ouvrit un œil, puis deux et se redressa tentant vaguement d'écarter sa tignasse en bataille, à l'image d'un affrontement sur des plaines quelconques entres nains et précepteurs d’impôts (les pires ennemis des nains), imbibée de lait.
« Et ça m'gonfle... »
Il était à noter qu'à cet instant cet elfe ne tenait pas un langage très approprié pour sa race, ni pour son genre, car « Il » était en fait un « Elle ».

Mais revenons en arrière, près de 7ooo ans en arrière... car toute histoire à un début.

* pilier comptoir était reconnu par les taverniers comme une profession. Toute taverne ayant un bon pilier de comptoir, pouvant tenir une soirée entière pour mettre de l'ambiance avec de bonne histoire et mettre à l'aise les nouveaux clients, était assurée d'avoir une salle toujours pleine et des caves quasiment vide.

--§--

CH II, Au début était le commencement, car à la fin, c'est moins pratique.

Tout commence quelque part; quoi qu'en disent certains physiciens.
Mais on sent confusément le problème que pose un commencement. On se demande comment les conducteurs de chasse-neige vont à leur travail, ou comment les auteurs de dictionnaires vérifies l'orthographe des mots. Chacun cependant nourrit le désir secret de trouver un point dans les méandres de l'espace-temps sur lequel on pourrait poser un doigt et affirmer: voilà, c'est ici, précisément, que tout à commencé!

Quelque chose commença quand un père baptisa sa fille du nom de : Témoa Quenamih Cihuãtl , ce qui voulait dire : La femme qui cherche de quelle nature sont les choses .
Aucune personne saine d'esprit n'aurait baptisé son enfant de ce nom, a moins d'avoir une idée derrière la tête. Le souci, c'était que le Roi Nurwë était ce genre d'Elfe à avoir beaucoup d'idée dans sa tête et qu'il incrustait souvent ses idées dans la tête de tout les autres, quitte à y aller à la masse d'arme.

Mais tout avait commencé bien avant ça. A une époque où des grands gaillards, quelque peu divin, nommé Valar invitèrent dans leur domaine un peuple, les Elfes.
Si certains ne se posèrent aucunes questions et suivirent ces étrangers en toutes confiances, d'autres ne firent point ce choix. Ce fut ainsi que s'opéra la première scission dans le peuple Elfique, les uns partant furent nommé Eldar, ceux restant adoptèrent le nom d'Avari.
Ignorant que dans un monde parallèle, Avari voulait dire accident sur un bateau et Avar une personne plutôt près de ses sous. Décidément, y'en a qui n'ont pas de chance dans la vie! Ou devrait-on dire dans l'immortalité. Nurwé, papa de notre future touriste, était l'un de ces restants.

Les Avari... Arrêtons nous sur ceux-ci, car on ne peut comprendre un être sans comprendre les mœurs des siens et les habitudes dans sa maison.
Il est couramment admit que les Avaris restèrent à Cuiviènen car ils tombèrent amoureux des paysages de cette contrée.
Avouez? Vous allez vraiment vous contenter de cette explication poétique, certes, mais tellement .. naïve? Vous allez me répondre qu'il est dans l'esprit des Elfes d'aimer la nature et le berceau de leur vie. Mais alors cela voudrait dire que tout les autres Elfes n'avaient pas de cœur et abandonnèrent leur mère nature pour suivre des inconnus ayant une plus belle maison? A moins qu'ils n'osèrent rester seuls face à Melkor et ce cachèrent tels des lâchent derrière les Valar? Mmm.. cette idée ne satisfait personne n'est-ce pas? Donc afin de ne point contrarier les autres branches elfiques, surtout dans leur orgueil, il est temps d'éclaircir la situation.

Bien avant les âges, et peu après le départ des Eldar, les Avari se séparaient déjà en plusieurs familles qui par la suite devinrent des clans. Mais attirons notre attention sur trois grandes branches en particuliers, des branches qui ne furent pas nomade et qui avaient chacune des motivations différentes pour ne pas aller en Aman. Ces branches pourraient se résumer à cela: ( pour des raisons de simplicités, nous ne donneront pas leurs noms Elfiques)
- Les "Prudents" composés de Neylar qui, comme beaucoup d'enfants en troisième position dans une famille, aimaient faire des caprices. Ils expliquaient leur refus par : "Le souci, ce n'est pas tellement la destination, c'est le voyage. Un voyage, c'est plein de serpents et de trucs avec des dents qui vous mordent sans raison ou essayent de vous mordre dans des buts peu avouable. les voyages sont comme les aventures: des ensembles de désagréments qui mettent en retard pour le diner... Pourquoi partir pour ailleurs? Ici, nous connaissons les trucs avec les dents, là-bas... on est pas sûr de les reconnaitre!"
-Les "Rebelles" aussi des Neylar avaient besoin quand à eux de s'affirmer à coup de : "C'est qui celui-là? Un Vala? Il arrive, fait son beau, nous sort son histoire de continent magnifique où on pourra admirer des arbres-lampions et espère qu'on va le suivre? Ben tiens...! On est pas des animaux domestiques, nous!". Ils avaient pour leader Morwë.
- Et enfin les "Indépendantistes", Tatyar majoritairement, enfant en seconde position dans la grande famille des Elfes et qui, pour sortir du lot, ne faisaient jamais rien comme les autres : "Les autres partent? Ben nous, on reste. Pourquoi? Pour ne pas faire comme les autres. Nooon, on n'a rien contre les Valar! Ce serait faire comme les Rebelles..." Leur Seigneur étaient Nurwë.

Ils s'étaient répartit de la façon suivante. Les Prudents craignant tout et surtout n'importe quoi vivaient encore sur les berges touffues de Cuivienen où ils avaient dressée une merveilleuse cité aux flèches élancées; mais point trop pointues car il ne fallait pas se blesser!
Les Rebelles qui aimaient par dessus tout les contacts brutaux et viril avec les autres peuples plus primitif s'était établis dans les montagnes, vivant dans les bois à la frontières extrême Est de ce qui serait plus tard le Rhun, assurant ainsi une frontière pratiquement infranchissable pour protéger les Prudents.
Quand aux indépendantistes, voulant marquer leurs différences encore une fois avec les autres Avari et en quête de liberté, ils prirent la mer, mais dans en sens inverse des Eldar, à savoir la mer de l'Est nommée d'Helkar, en direction de l'Est... Leur route s'arrêta dans une série d'archipels qu'ils baptisèrent, non sans humour, Continent Ilaqui. A savoir, Continent car îles ne faisaient pas assez indépendant et Ilaqui (= Submergé) pour obliger les visiteurs à poser la question du " pourquoi?" tandis qu'ils découvriraient leurs citées lacustres.

Bien que ces Clans Avari avaient coupés tout contact avec leur frères elfes, qui admiraient des arbre-lampion comme des fashionistas rêvant de la dernière paires de Gucci à la mode, ils n'avaient pas rompu le contact avec les autres Clans. Il n'était pas rare de voir le membre d'un groupe vivre parmi les autres, où les uns venir au secours des autres. Mais tacitement tout les Avari adoptèrent le même adage : " Pour vivres heureux, vivons cachés. "
Ainsi, toute une lignée Elfique disparut de l'Histoire avec un grand H.

Voilà. Le point dans l'espace temps est trouvé... à présent l'histoire de Témoa peut commencer.

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CH III, Celle qui cherche la Nature des Choses.

Nurwë et Xochitlah...
Pour créer un enfant, il faut en trouver les parents.

Xochitlah, elle était sans doute la première à en convenir, n'était pas l'elfe la plus courageuse d'Arda. Mais elle compensait ce manque de courage par des qualités surprenantes : l'amour pour l'ordre et une envie de discipliner absolument tout. L'expérience lui avait prouvé à maintes reprises que quelque chose de disciplinée n'était plus dangereux. Visiblement, Xochitlah n'avait jamais eu affaire à une armée en ordre de bataille. Il faut dire que cette demoiselle faisait partie de la douce famille des Prudents, qui comme leur nom l'indique, étaient prudents.. or la guerre est un flagrant délit d'imprudence... c'était le meilleur moyen de se blesser ou pire de blesser quelqu'un d'autre!
Ce fut peut-être ce côté flegmatique qui attira le regard de Nurwë, seigneur des Mocitl, sur cette jeunette Aitzin.

Aitzin, cela voulait dire dans la langue des Mocitl : ceux qu'un rien effraye.
Mais Mocitl signifiait : Les fous, les extravagants. C'était ainsi que s'était auto-nommé la lignée indépendantiste des Avari qui, pour bien marquer qu'ils étaient indépendants, s'étaient senti obligé de créer leur propre langue, bien a eux. Et quand Nurwë s'unit à une jeune princesse Cuiviénen, ils l'a rebaptisèrent Xochitlah, ce qui voulait dire Fleur du Lac. Pour une fois, ils s'étaient abstenus de nous faire profiter de leur humour.

Nurwë était roi. On ne lui avait pas vraiment demandé son avis à ce sujet, on l'avait plutôt catapulté à ce poste car il criait plus fort que les autres mais rarement, ce qui lui donnait incontestablement un air sage. En fait Nurwë n'était pas un sage à proprement parler, il était un observateur doublé d'un sens critique. Il s'était vite rendu compte que l'eau et les suppôts de Melkor ne faisaient pas bon ménage, aussi avait-il installé son peuple sur des îles tropicales; profitant ainsi des ressources de la mer et de sa protection... Ne mentons pas, le climat doux n'était pas étranger à cette décision.

Tout chez Nurwë pouvait mettre les nerfs de Xochithal en pelote, ce qui, beaucoup vous le dirons, est le sel d'un couple surtout que son époux prenait grand plaisir à la pousser dans ses retranchement.
S'il fallut les comparer à des spécialités culinaires, Xochithal était un œuf légèrement poché, mais Nurwë une viande rouge baignant dans une sauce au poivre bien relevée. Il riait au niveau duquel la plupart des gens criaient. Il ne marchait pas sans taper du pied. Il bougeait sans cesse, égarait des bouts de papier importants qu'il prétendait ensuite n'avoir jamais vu et tirait à l'arc dans les murs quand il s'ennuyait. Il était d'une gaieté envahissante et agressive. Jamais souffrant lui même, autant physiquement que mentalement, il avait tendance à voir dans les maux de ses semblables des manifestations de leur sensiblerie. Il n'était jamais à son bureau, préférant les loisirs de plein air, tel que la chasse et la pêche, à ceux de roi. D'ailleurs, il fut un des premiers rois à mettre en pratique la délégation de pouvoir, et ses fils en furent les premières victimes! Et il n'avait aucun sens de l'humour... pourtant il s'obstinait à raconter des blagues.
On pourrait trouver curieux que cela affecte autant son épouse, elle même dépourvu totalement d'humour. Mais elle savait intuitivement comment devait fonctionner une blague. Nurwë, les racontait avec la subtilité d'un Mumakîl s'adonnant à la poésie classique. Ses histoires drôles ne rimaient plus à rien.

Ce fut avec ses deux elfes pour modèle que naquit Témoa Quenamih Cihuãtl . Héritant des titres de ses parents autant que de leurs traits de caractère, son avenir était assuré mais point son état mental ! Déjà, avec un tel nom, on sentait qu'il y avait du sabotage dans l'air!

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CH IV, Papa? C'est quoi cette bouteille de lait?

Témoa Quenamih Cihuãtl n'était pas le seul enfant de Nurwé, deux l'avaient précédés et plusieurs la suivirent; mais elle fut sa seule fille, et il racontait fièrement à qui voulait l'entendre l'anecdote qui l'avait doté d'un tel nom en ces mots: "La première fois que je l'ai prise dans mes bras et que je lui ai annoncé que j'étais son père, elle m'a regardé d'un air de dire: J'espère que vous avez les preuves matérielles de vos propos, monsieur? "

Son père avait décidément ce sens de l'observation que seul de bons chasseur, pisteurs chevronnés, développaient car il ne s'était pas trompé en baptisant ainsi sa fille. C'était une enfant " pourquoi?". A savoir un mini-adulte qui pose sans cesse des questions ..
- Quelles soient géographique:
« Mère? Pourquoi le soleil bouge dans le ciel? »
« Le soleil est sur une nef conduite par Arien, l'esprit du feu. Élue des Valar pour accomplir cette tâche. »
- Quelles soient religieuses :
« C'est quoi un esprit du feu? »
« Non, pas un esprit mais... l'esprit... la Seule. »
- Quelles soient techniques :
« Et la nef? Elle est en bois? Donc, elle devrait bruler? »
« Heu.. »
- Quelles soient anatomiques:
« L'esprit du feu, c'est une fille ? Elle peut avoir des bébés? »
« Oui. Et Sais-tu que si la lune s'approche parfois du soleil, c'est que Tirion, guide de la Lune, est épris d'Arien et cherche à la rejoindre. »
- Quelles soient morales:
« Tirion a été choisi lui aussi? Donc les Valar sont méchants? Ils séparent les amoureux.. ? »
« Hu... Non, je n'ai pas dit cela... »
C'était souvent à cet instant précis que le père se mêlait de l'affaire pour le plus grand désarroi de la mère. « Arrêtes donc de lui mettre la tête à l'envers avec tes histoires de Valar! On a bien assez de problème par nos propres erreurs sans se mêler de celles des dieux. » Nurwë s'enorgueillissait de ne pas être croyant, car il trouvait cela drôlement compliqué! Par la suite, il allait sans doute regretter d'avoir transmit cette mentalité cartésienne à sa fille.

Si sa mère rencontrait quelques difficultés de communication avec sa fille, la fille rencontrait tout autant de complications à communiquer avec son père. Il n'était pas facile d'avoir une conversation profonde avec un être qui passait la majorité de sa vie à cheval, à se chamailler avec sa femme, à se chamailler avec ses conseillers, à se chamailler avec ses fils, à se chamailler avec les autres rois Avari et à pêcher; Oui car un peu de calme faisait du bien après tant de chamaillerie. Le plus souvent, pour parler à son père, il fallait qu'elle le cherche aux bords des récifs, pour le trouver assis sur un rocher, les pieds nus baignant dans l'eau, une brindille d'herbe à la bouche, à jeter une ligne tellement lestée de cuillers et de plombs qu'elle était sûre d'assommer net tous les poissons qu'elle n'accrochait pas!
Bref.
A ce moment-ci, deux choix de carrières se proposaient à notre héroïne. Celle de dépressive qui s'habille en noir avec excès de velours rehaussé de dentelle, se renfermant sur elle même et adoptant un nom mystérieux comme Valina Murmure de Lune. Ou, celle d'optimiste décidant de tirer avantage de l'absence de parents pour faire prendre à sa vie une route distrayante. Témoa n'aimait pas le noir. Pour elle, ce n'était pas une couleur mais l'absence de celle-ci. Chez les petites filles, les choix se résument souvent à aimer ou pas une couleur.

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CH V, Quand j'aurais mon niveau 1...

Pour la plus grande surprise de certains, une civilisation ne se créait pas en quelques jours. Il ne suffit pas de cliquer sur un clavier pour voir des maisons surgir du sol et des fermiers apparaître en demandant quelle tâche ils doivent remplir. Il faut du temps à une civilisation pour placer ses fondations, tout comme il faut du temps à un elfe pour se construire. Car en effet, un elfe ne nait pas adulte et responsable - bien que des doutes soient permis au sujet d'Elrond - il passe par cet étrange stade qu'on appelle l'enfance.

Témoa faisait partie de cette génération de Mocitl qui n'était pas assez vieux pour connaître les Eldar, mais pas assez jeune pour être née avant le premier âge. Ils avaient connu le ciel étoilée sans lune ni soleil, puis la naissance de ceux-ci et fêtèrent le dernier qui donna tant de couleurs à leur vie. Ils étaient ceux d'après la migration sur les archipels, si bien que leur vie était intimement liées à leurs îles, la mer et leur identité culturelle. Alors, qu'à l'autre bout du continent, les enfants Sindar discutaient assit dans les arbres, les enfants Mocitl buvaient du lait de coco en conversant assis sur des planches flottant sur les vagues, et cela bien avant que Legolas n'invente le surf sur cadavres. ( que ceux qui furent choqué par cette scène lève la main) Et comme par signe d'Eru, leurs corps s'étaient adaptés à cette vie sous les tropiques. La plupart des Mocitl arboraient un teint halé, presque cuivré, ainsi que des cheveux noirs ondulés et des yeux aux multiples teintes de l'océan. Ils avaient de cette beauté exotique qu'arborent les peuples des océans aux parurent de fleurs.

Ainsi, tandis que la civilisation Mocitl se créait, que les bâtiments de la capitale se développait sur les racines des palétuviers géants, Témoa rencontrait son enfance de façon plutôt douloureuse, enfin... surtout pour les autres; Car il y a une constante de par le monde, dans toute communauté il y a toujours une bande de sales gosses. Inutile de préciser qu'elle en faisait partie. Tout détailler de sa petit enfance aurait été impossible, aussi, nous allons l'aborder par des extraits...

Monopoli
"- Et alors ces travaux? Ils n'ont pas l'air d'avancer?"
"- Non, nous ne comprenons, Maitre Architecte. Hier, on avait achevé ce mur. Regardez son état aujourd'hui! C'est comme-ci quelqu'un l'avait démonté durant notre repos!"
"- La construction de cette école prends vraiment du retard.."
Et pendant ce temps, au palais : " Nurwë? N'as-tu pas remarqué que notre fille est épuisée ces jours-ci?"

Garçon n'étant pas manqué
"- Et ça?" Demanda Xochitlah, en montrant une peluche toute fraichement déballée d'un coffre.
"- Nan."
"- Et un cerf-volant, ce serait bien un cerf volant?"
"- Naan."
"- Alors un parfum?"
"- A pas question! HO ça !! Je veux ça!"
"- Témoa, sort de l'armurerie de ton père! Et laisse cette masse d'arme tranquille! "

Jeux de main, jeux de vilains
Acachatl et Témoa étaient des amis inséparables, ce genre de duo où le garçon voit la fille comme un bon copain et la fille utilisant le garçon comme bouclier et souffre-douleur. Tous deux avaient développé une certaine possessivité l'un envers l'autre. Si bien que, quand un garçon cherchait querelle à Témoa, cela donnait souvent :
"- Lâche tout de suite Témoa"
"- Bein pourquoi?"
"- Y'a que moi qui est le droit de me battre avec elle! C'est intime!"
Rapidement la conversation des deux garçons partait en bagarre. Oui, là où les Eldars aimaient régler leurs conflits par la parole et la réflexion, les Mocitl étaient plus physique et volubile aussi.
Bagarre commentée par Témoa en ces termes " Beeerk! Deux garçons qui font ça ensemble, c'est dégoûtant !"

Magie Elfique
"- Dit Acachatl , ça te dirait de jouer au papa et à la maman avec moi?"
"- Ah noon Témoa! J'ai déjà joué à ça avec Tecilli hier, il fallait que je sois blessé, qu'elle me soigne et que je tombe amoureux d'elle.. et après s'occuper des bébés.. pas drôles vos jeux de filles!"
"- Maaainooon! Moi c'est pas ce que je veux faire!" Elle s'approcha de ... et lui chuchota à l'oreille.
"- RHOOOOOO !"
"- Alors? on joue?"
"- Ben? Ca à l'air drôlement plus chouette ton jeu de papa, maman!"
Quelques secondes plus tard, derrière un buisson, on pouvait entendre Témoa et Acachatl se hurler dessus en se critiquant (et seulement ça pour les gloo avec de l'imagination lol) suivant l'exemple de relation de couple que lui avait inculqué Nurwë et Xochitlah

Un étranger venu d'ailleurs
"- Je vous salut, jeunes enfants, je suis .."
"- C'est un étranger! Et il nous a parlé!"
"- Ouais, notre précepteur nous a dit de pas parler aux étrangers car ils peuvent être mal intentionné!"
"- Il a une tête d'étranger vachement mal intentionné .."
"- Et en plus, il nous a parlé."
"- MORT A L'ETRANGEEEER!"
Quelques heures plus tard, dans un état proche de l'agonie, l'ambassadeur de Morwë arriva enfin au palais de Nurwë. " Sont... sont vifs vos enfants... j'ai cru reconnaitre votre fille, majesté."

Manque pas d'air
"- Témoa Quenamih Cihuãtl Mecayotl Nurwë, si vous êtes convoqué par le grand conseil, c'est que votre faute est grâve. Qu'avez-vous à dire pour votre défense?"
Elle regarda le sol avec un soudain intérêt. " Je voulais gagner la course de char."
"- Vous parlez de ces petits char à roulette que vous poussez avec vos pieds. Ces dangers publique qui dévalent les rues? Quel est le rapport avec le vol du soufflet de la forge?"
"- J'en avais besoin pour créer un vent artificiel pour pousser la voile montée sur mon char."
"- Un char à ? voile??" Les sages se dévisagèrent.

De cette dernière bêtises, une punition en fut tirée. La jeune fille était sommé d'aider aux forges jusqu'à obtenir réparation de sa faute.
La vie est une succession de carrefours. Chaque carrefour donne sur différent chemins et chaque être à le choix ou non, de suivre un de ces chemins. Mais parfois, certains chemins s'imposent à nous, comme montrés du doigts par Dame-Destinée. Témoa, telle une Dorothy, venait de trouver son chemin pavé de briques jaunes. .. mais heureusement pour elle, elle n'avait pas à porter hideux petits souliers rouges! *

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CH VI, Dès la plus tendre enfance.

Il était formidable de constater que la plupart des héros des terres du milieu étaient déjà des experts dans leur domaine dès leurs plus tendre enfance.
Dès sa plus tendre enfance, la soigneuse parcourait les forêts avec sa grand-mère pour y apprendre les secrets des remèdes, grand-mère qui mourrait souvent tuée par des orcs.
Dès sa plus tendre enfance, le guerrier savait déjà manier toutes les armes grâce à son maître d'escrime qui lui avait tout apprit, juste avant de mourir dans une guerre contre des orcs.
Dès sa plus tendre enfance, la sauvage guerrière apprenait à diriger les armées de son père... qui sera assassiné par des orcs.
Dès sa plus tendre enfance, le jeune magicien était un élève surdoué et assidu suivant les enseignements de quelques puissants Istari passant par là, mais n'en perdait aucun avec des Orcs. (ils ne peuvent pas être partout les orcs, ils ont un effectif limité!)
Et bien sûr, dès sa plus tendre enfance, la princesse elfique était un modèle pour son peuple et connaissait tout du protocole et des trucs elfiques. Entendez par trucs elfique, tout ce que vous avez vu d'une princesse elfique: devenir lumineuse en soignant ou avoir un charisme +2oo sur tout ceux disant « Oui, mais l'amour n'est pas pour moi. Je suis un rôdeur solitaire!» .
Et, il était aussi formidable de constater que dès sa plus tendre enfance, la petite Témoa n'entendait rien au protocole, ni aux trucs elfiques mais avait comprit le concept d'éternité. Quand on lui disait : "apprends tes leçons" elle répondait "j'ai tout mon temps, je ne vais pas mourir de suite.. voir jamais!"

Témoa n'était pas une élève studieuse, ni une élève assidue. Elle tenait plus du cauchemar pour enseignant, ce fameux élève se sachant doté d'un fort potentiel et qui n'hésitait pas à l'utiliser pour martyriser son enseignant. Et au grand désarroi de ses précepteurs, Témoa était du signe petit génie ascendant impertinente. Une tête de mule qui prenait une direction d'un pas déterminée sur une corniche et tant pis pour son dresseur qui agitait une carotte ou le bâton, avait du mal à la suivre, chutait ou voulait prendre une autre direction.

Pourtant.... quelque chose se passa avec la forge... dès la plus tendre enfance.
Car Témoa était une optimiste convaincue de la pire espèce, elle ne faisait jamais rien à contre-coeur; sauf ce que lui demandait ses parents, c'était la fonction basique d'un enfant, tout comme la fonction basique d'un adolescent est de vider votre frigo. Aussi quand le grand conseil l'obligea à travailler aux forges en réparation de ses méfaits, l'enfant prit cette punition comme une option pour sécher les cours donnés par sa mère et saisit l'opportunité de perfectionner ses prochains méfaits par l'apprentissage de quelques savoirs.

...

Il fallait admettre qu'une forge n'était pas un lieu pour une enfant. Certes, une forge elfique n'est pas une forge naine, mais elfique n'était pas synonyme de confort.
La forge de Maitre Taabëllodeu était la principale du Clan Mocitl. Elle se divisait en plusieurs secteurs envahis de différents artisans, chacun ayant leur spécialisation. Taabëllodeu partait du principe qu'il était préférable de connaître par cœur son domaine que d'en connaître plusieurs qu'on ne maitrisait pas. Témoa n'était pas de cet avis, mais pour l'instant, du haut de son jeune âge, son avis n'intéressait personne; Le seul intérêt les forgerons était celui accordé à sa taille, car, plus petite qu'un adulte, elle pouvait accomplir des besognes difficiles pour ceux-ci. Comme gratter le fond d'un four ou travailler sur un petit assemblage. Cette position de retrait convenait fort bien à celle-ci qui devait tout apprendre de ce milieu.

...

Plusieurs mois passèrent sans que Témoa ne quitte l'ombre accordée aux assistants en dessous des apprentis. Mais l'esprit de cette elfe était tel un cheval sauvage, même enfermé dans un enclot, il continuait à galoper. Si les forgerons la faisait taire, son carnet se remplissait d'idées et de notes qui ne trouvaient oreille pour être entendues. Comme déjà dit, Témoa était une optimiste de la pire espèce, de ceux qui voient les défauts et les corriges avant que la loi de Murphy ne se manifeste. Ce genre de fille à qui vous parlez de la nouvelle Ferrari, élégante et performante, et qui vous répondrait: Y'a d'autres couleurs que rouge? Il n'est pas un petit le coffre? Tu fais comment pour tes enfants si tu n'as que deux places? Et pour te pavaner au centre de Londres, tu payes la taxe pour voitures polluantes? Enfin, je pas te gâcher ta joie.. mais vu les limitations de vitesse en France, son moteur ne va pas aimer. Tu as pensé à prendre un abonnement au garage?
Ainsi les critiques sur le fonctionnement de la forge s'accumulaient, dans le petit carnet de Témoa, allant des soufflets trop fatiguant à manier, au feu trop éblouissant, à l'éclairage pas assez puissant, 0 l'aération insuffisante, en passant par le manque d'outil pourtant élémentaire tel que le répartiteur de fusion, le rail mobile de redirection pouvant accroitre la production de 4O% et des appareils plus que logiques sur une cuve sous pression: « Un baromètre et une putain* de valve de sécurité »
*écrit tel quel dans son calepin.

Quand Maitre Taabëllodeu tomba part hasard sur ce cahier, car étrangement il est difficile de transporter des seaux d'eau et du papier de riz relié en même temps, il dû bien admettre qu'il y avait des oublies dans cette forge et n'eut qu'une question à poser: « Qu'est-ce qu'un baromètre?»
La jeune Elfe répondit: « Vous l'expliquer? je ne pourrais, je suis pas une littéraire! Mais laissez moi un bout de forge, un établi et un assistant et vous le saurez dans deux semaines! »

...

Ainsi commença la carrière de Témoa, petit à petit, sous la surveillance de maitre Taabëllodeu, elle modernisait la forge. Les cuves se parèrent de valves de sécurité. Les soufflets devinrent soufflet à aubes dont les moulins étaient alimentés par la rivière. Puis, voyant la vapeur des cuves perdu durant les dépressurisation, l'Elfe décida de recycler cette pression pour actionner certains soufflets, faisant naître la notion de vérin hydraulique. Afin de surveiller les fusions des alliages, elle se mit à étudier les températures optimales. S'en suivit de ses expériences le: thermomètre et les lunettes de forge après avoir eut les yeux brûlés par le maniement des métaux.
Le bâtiment de la forge, qui au début de la civilisation Mocitl n'existait que par son utilité, devenait peu à peu un monstre tentaculaire étendant ses pseudopodes sur la capitale.
Maitre Taabëllodeu prit conscience qu'il avait créé un monstre quand Témoa créa la presse de force hydraulique permettant de mouler d'un bloc d'énormes pièces de métal et, surtout, la pompe à eau sur-pressurisé qui lui servait à découper des plaques d'acier comme du beurre à l'aide d'un simple jet d'eau à haute pression, outil qu'elle utilisait dans des rires sadiques qui ferait fuir un Morgoth.

Maitre Taabëllodeu décida d'y mettre un holà. Il confisqua la pompe qu'il trouvait très dangereuse après qu'elle coupa accidentellement une colonne du bâtiment, manquant ainsi de réduire de moitié celui se trouvant derrière cette colonne, et entreprit de changer les idées de la jeune princesse en lui apprenant les Glyphes d'Enchantements.
Mauvaise idée.
Très vite, Témoa appliqua ce savoir à la vie de tout les jours peuplés de petits tracas quotidiens comme des outils s'égarant loin de la porté des doigts et tout aussi vite des plaintes du personnel de la forge fusèrent suite à des contusions consécutives à des marteaux enchantés volants au travers de la forge ou à des enclumes qui s'enflammaient dès qu'on les approchait.

...

Le vieux forgeron ne savait pas si il devait en rire ou en râler. La petite, qui maintenant était grande, avait un esprit de logique, mais sa logique n'était pas celle des autres. Elle voyait plus loin, toujours en avant. Maitre Taabëllodeu avait bien comprit cela, elle était animé par la flamme de la passion. Il avait tenté de lui apprendre la forge des épées, mais cet art était bien trop limité pour attiser la flamme qui habitait la jeune elfe. Ce n'était pas tant le modelage des métaux qui la passionnait mais ce qu'on pouvait faire d'eux une fois modelé.

Elle n'aimait pas forger sur commande, elle répondait aux attentes exacte d'un guerrier avec, pour une fois, mauvaise volonté. Beaucoup diraient qu'une épée reste un bout de métal, mais pour Témoa une bonne épée n'était pas le miroir d'un statut social ou un simple réceptacle magique pour épater la galerie. Une bonne épée était le prolongement de son porteur. Sa courbe, son équilibre, sa longueur devait dépendre du guerrier la maniant. Un guerrier, une arme, voilà ce que devait être une épée et non un étal d’accessoires mit à la disposition du premier quidam venu ayant besoin d'un tranchoir. Comme disait Témoa: Pour l'utilité que vous voulez en faire, allez dans une cuisine prendre un couteau!

Placez l'art de la forge entre les mains d'un individu cartésien, et très vite la création d'une épée devenait de la haute couture où il était question de masse de l'individu, de développement corporel et de démonstrations de ses techniques de combat avec un bâton et un mètre de couture. Et comme de bien entendu, une fois commande passé: interdiction formelle de prendre le moindre kilos jusqu'à livraison. Sans compter que c'était elle qui choisissait l’esthétique de l'arme et non le client.
Avec de tel critère, elle ne forgea que quelques armes, toutes exceptionnelles mais aux noms ridicules, dont la sienne: Ôju qui a la particularité grâce à une ambre d'emmagasiner l’électricité statique, que lui fournit son fourreau doublé de fourrure en face interne, avant de la restituer sous forme de décharge électrique. Ce fut la découverte de cette ambre, oublié au fond de la forge, qui déclencha chez Témoa une passion subite, bien qu’éphémère, pour les pierres.
Il fallait bien qu'elle occupe ses 7ooo ans.

...

La taille de pierres était une tache à la fois délicate et méticuleuse, convenant à un tempérament capable de suivre un grand prix de dérive des continents, de s'occuper de montagnes bonzaïs comme hobby, voir de conduire une Volvo. Elle requerrait une attention de tout les instants. Une mentalité à aimer reconstituer un puzzle dans une chambre noire. Pas une mentalité à la Témoa. Elle trouvait cette tâche répétitive. On ne pouvait pas inventer de nouvelle forme indéfiniment. Tôt ou tard, les pierres présentaient leur limites alors que les métaux... Les seuls pierres qui intéressèrent vraiment, furent celles qui présentèrent des affinités pour les métaux, les aimants.

Revenant bien vite à sa première passion pour la forge, elle abandonna peu à peu le grandiose dans ses œuvres pour la miniaturisation et les cheveux courts. Car près s'être coincée à plusieurs reprise sa longue et soyeuse chevelure dans un rouage, elle considéra que la beauté d'une toison était superficielle en comparaison de la douleur qu'elle pouvait lui apporter dans ces moments difficiles.

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CH VII, Amour, Gloire et Protocole

Si Nurwë prenait les passions de sa fille pour une bonne chose car elles l’occupaient et l'empêchaient de lui poser des questions, il n'en n'était pas de même de Xochitlah qui avait accueillit cette nouvelle coupe de cheveux avec de grands hurlements suivis de sanglots et de complaintes. Souvent le monde d'une mère se restreint à la coupe de cheveux de son enfant, qui n'a jamais entendu de reproche venant de sa maman sur sa coupe de cheveux ?

D'aussi loin que se souvenait Témoa, sa mère était une elfe très belle, agréable mais aussi égocentrique qu'un gyroscope. Elle se déplaçait avec mieux qu'une dignité accordée gratuitement aux rois et aux évêques; ce qu'elle dégageait, c'était de la respectabilité, de celle qu'on se forge soit même dans le bronze. Si bien qu'elle avait prit la masculinisation de sa fille pour une attaque personnelle.
Témoa s'interrogeait souvent sur les circonstance de sa conception et celles des ses frères, vue que ses parents se trouvaient rarement dans le même système de référence, à plus forte raison dans le même état d'esprit. Mais il y avait un avantage indéniable à être l'enfant de parents trop absorbés par leurs propres affaires pour se soucier de vous, voire de se rappeler de votre existence plusieurs jours d'affilés. Malheureusement, cette époque bénit touchait à sa fin, car la coupe des cheveux n'était pas passé innaperçut auprès de sa gyroscopique de mère.

...

Les livres jouaient un très grand rôle chez les Mocitl, ceux-ci conscient de leur caractère fougueux et imprévisibles voyaient dans les écrits des piliers stables pour leur civilisation; A l'oral, il était facile de dire des phrases contradictoires mais plus difficile à l'écrit. Dans la tradition Mocitl, comme dans la théorie générale de la magie, le nom est souvent presque identique à l'objet lui-même; connaître le nom, c'est détenir un pouvoir sur l'objet. Il permet par exemple de le déplacer en demandant « quelqu'un peut me passer le...? ».
Très vite les Mocitl s'étaient aperçut des limites qu'offrait le parchemin et lui préfèrent le papier végétal. Après plusieurs essais infructueux fait à base de rhubarbe ou de fibre de coco, ils optèrent pour le papier de riz qui offrait l'avantage d'être blanc, ou coloré, suivant la qualité des cosses de riz et pouvait être pressé fin ou épais.
Ainsi toutes sortes de livres existaient dans l’environnement naturel de Témoa, même des livres sur les bonnes manières!

Xochitlah était la détentrice et créatrice de ses fameux Manuscrits du protocole.
Au commencement de la civilisation Mocitl, le protocole se résumait à deux lignes écrites dans la marge d'un texte de loi. Ces deux lignes précisaient qu'il fallait dire bonjour au roi d'une façon plus respectueuse que « yo man? Ça boom?».
Puis arriva Xochitlah et ses principes, ses titres, ses particules, ses cérémonies et tout ce que pouvait amener comme complications une femme à un homme. Non seulement le roi s'était uni à une Aitzin mais aussi à une princesse qui importa de gros morceaux de sa culture.
Dès sa seconde semaine de règne, les deux lignes devinrent des pages, la semaine suivant les pages devinrent un grimoire. Un grimoire suffisamment imposant pour être considéré comme une l'arme la plus dangereuse d'Ilaqui autant par son côté rébarbatif à la lecture que par son côté contondant en usage fermé. Par la suite, le grimoire devint encyclopédie du savoir vivre, regroupant plusieurs volumes. Au fil des siècles, les volumes s’agrandirent d'annexes et d'appendices si bien qu'une étagère ne suffisaient plus pour tous les contenir. Une troisième bibliothèque fut construite à usage unique de contenir les livres du protocole. Une bibliothèques dont seules des personnes équipées de cordes suffisamment solides pour pouvoir les remorquer vers la sortie en avaient l’accès.

...

Les bibliothèques...
Il y avait la bibliothèques de la connaissance, celle des écrits du protocole et enfin la bibliothèque de la E-MHE, l'école de Magie Hautement Elementaire.
Témoa avait un avis assez arrêté sur ces lieux ainsi que sur les mages.
En ce qui concernait les bibliothèque elle avait constaté un fait: même les grosses collections de livres courants déformait l'espace. (Comme peut en attester tout amateur ayant déjà fouiné chez un très vieux bouquiniste à l'ancienne, à l'intérieur d'une de ces boutiques avec plus d'escaliers que d'étages et des rayonnages qui aboutissent à de petites portes trop basses pour le passage d'un humain de taille normale).
Témoa en avait retiré l'équation suivante: savoir = pouvoir = énergie = matière = masse. La masse déforme l'espace en un espace B polyfractal où partout est aussi partout ailleurs. Toutes les bibliothèques, partout sont reliées dans l'espace B. Si bien qu'en suivant la théorie de Témoa, on en concluait qu'une bonne librairie n'était qu'un trou noir distingué qui sait lire.

Encore une fois, sa théorie était trop en avance sur son temps pour que quelqu'un d'autre qu'elle puisse la comprendre.
Elle soupçonnait même les bibliothècaire d'être dans le complot et de connaître le secret de cet espace B qu'on trouve aux abords de toute concentration massive de livre. Et qu'un règlement inflexible en limitait l'emploi car il équivalait à voyager dans le temps. Les trois règles des bibliothécaires du temps étant: 1)le silence, 2) les ouvrages ne doivent pas être rendu après la date limite, et 3) ne pas entraver le cheminement de la causalité.

...

Son esprit divaguait à cela alors qu'elle était assise sur ce banc, au milieu d'une réception, bondée de jeunes gens, visiblement orchestré dans l'ombre par sa mère. Ca sent le traquenard songeait-elle.
Elle se rappelait vaguement de l'avant réception, quand elle s'était faite kidnappée par les dames de compagnie de sa mère rentrant d'une partie de pêche avec son père. Il devait être aussi dans la combine, car il l'invitait rarement à pêcher, elle parlait trop. Après, elle retenait une vision de rose mais de celle qu'on associe aux hallucinogènes les plus farfelus.
Assise sur son banc, elle baissa les yeux et regarda le désastre..une robe rose, sur du rose et encore du rose. Elle avait l'impression d'être ce bouquet de roses qu'on trouve sur les tables au milieu des salons des vieilles dames. Elle soupira.

«- Hey? Témoa? Avec tes cheveux cours? Il ne t'ai jamais arrivé qu'on te prenne pour un mec?» Tecilli venait de faire son entré en scène.
«- Nan? Et toi?» Lui demanda-t-elle avec un petit sourire moqueur, avant de l'attirer à elle pour l’emmener dans un coin. « Tu sais ce qui se passe? Pourquoi cette fête? Tout le monde me regarde étrangement et je ne crois pas que ma coupe de cheveux soit le sujet... à la rigueur cette immonde robe.»
«- Tu n'es pas au parfum? Ta mère t'a fiancé.»
Elle s’apprêtait à répondre qu'elle n'était informée de rien quand elle
se rappela vaguement d'une conversation, quelques mois auparavant, autour du banquet du soir. Et d'un jeune elfe un peu gringalet assit en face d'elle qui lui offrait de grands sourires, mais plongée dans sa lecture du moment, elle n'avait écouté le discours que lui tenait sa mère et avait acquiescé à tout.
«- Dis moi? Mon fiancé? Il a les cheveux noirs? »
«- Comme nous tous. »
«- Un peu maigre, l'air fragile et efféminé? »
«- Tu viens de décrire une bonne partie de la population elfique...»

...

Huexotl était ce fameux prétendant. C'était un elfe de haute ligné tout droit venu de Cuivienen. Il était doux et délicat, poète et musicien à ses heures et parfaitement fade aux yeux de Témoa. Elle n'avait aucune colère envers lui, ni aucun désirs. Il était semblable à un de ses meubles qu'on s'offrait pour décorer une maison, au début l'attrait de la nouveauté l'intéressa quelques semaines, mais en fin de compte, elle l'oublia dans un coin comme on remise ce fameux meuble dans un grenier.
Il en était de même pour ce jeune homme quand il parlait de beauté des mots Témoa lui parlait d'acier. Quand il lui faisait écouter de la musique, celle-ci démontait soigneusement son instrument pour en comprendre le mécanisme. Quand il écrivait, elle le comparait à une seiche cherchant un abris derrière son gros nuage d'encre. Décidément, ils n'avaient rien en commun.
Elle l'acheva quand elle lui présenta cette boite d'où sortait une musique aux timbres mécaniques. Elle avait bien tenté de lui expliquer la beauté de la chose, sa complexité composée d'un tambour poinçonné sur lequel jouait des lames métalliques et de son système à ressort activé par une clef à remonter, mais Huexotl n'avait vu en cette boite à musique qu'un assassina en règle de l'art délicat qu'était l'interprétation musical. Cette machine ne pouvait donner d'âme à ce qu'elle jouait alors qu'il donnait une partie de lui en jouant d'un instrument.
Témoa le regarda avec dédain, lui la regarda avec dégout. Et tout naturellement ils rompirent leur fiançailles.

...

«- Mère? Pourquoi tu m'as fait venir? Je suis occupée sur le sentier de la tour du Cadran. » La tour en elle même n'était qu'une énorme boite d'une cinquantaine de mètre de haut conçut pour contenir les énormes rouages et le mécanisme de balancier à mouvement perpétuel qui animait l'ensemble. La machine était conçut pour indiquer le mouvement du soleil, de la lune et la position des étoiles sillonant le ciel.

Bien qu'il laissait sa fille jouer avec sa tour, l'avis de Nurwë à ce sujet était clair : « Je ne vois pas à quoi cela peut servir. Pour voir où est le soleil, il suffit de lever les yeux au ciel. Pareil pour tout le reste. » Commença-t-il en haussant les épaules.

«- Oui, et pour voir si il pleut, il suffit de mettre la main dehors. » Bougonna Témoa.

«- Ah non vous deux! Vous n'allez pas recommencer! » Coupa sèchement Xochitlah.« Voici Ahuatl, il a accepté de quitter quelques jours la MHE pour venir te rencontrer. C'est un très bon parti. Il est mage. C'est ta dernière chance avec ton caractère...» Glissa-t-elle à l'oreille de sa fille.

Témoa regarda ce nouveau prétendant d'un œil critique. Mais quelle lubie animait donc sa mère de vouloir à tout prix la marier? Elle allait devoir prendre l'affaire en main si elle voulait calmer celle-ci, ce qu'elle fit avec fougue et sous le fier regard de son père.

Chez les Mocitl, le pluriel de mage était guerre.
C'était pour cela que la E-MHE avait été créé. Ainsi, au lieu de se balancer des boules de feu depuis des tours fortifiées, les mages Mocitl avaient apprit à se critiquer sur l'interprétation des comptes rendus du conseil de la faculté et s'étaient depuis longtemps aperçus avec étonnement qu'ils y trouvaient autant de plaisir pervers. Ils passaient le plus clair de leur temps dans un environnement où une remarque tranchante faisait davantage de dégâts qu'une épée magique et, pour le seul plaisir de nuire, une notre de service bien rédigée causait à chaque fois de plus grands dommages qu'une boule de feu. Et lentement, petit a petit, ils avaient assimilé le pouvoir magique le plus puissant qui soit, celui qui dissuade de recourir aux autres.
Le souci, c'est qu'un combat entre mage sans magie se réduisait le plus souvent à mouliner vainement des bras en direction de l'adversaire tout en tâchant de s'écarter de son chemin. Alors que les forgerons avaient pour eux la précision et la puissance de frappe; Aussi le coup de poing de Témoa dans le nez du jeune mage lui fit l'effet d'un tocsin qui venait de sonner. Lentement, le prétendant vacilla en arrière et s'affala de tout son long.

«- Il était prévenu.. avec mon sale caractère?»
«- Ca s'est ma fifille.» Jubila un Nurwë sous le regard désapprobateur de Xochitlah.
«- Oh toi! Ne l'encourage pas!»
Profitant de la querelle parentale qui s'annonçait, la fille décida de s’exiler quelques semaine à la frontière, du côté de chez son cousin Ocelotl.

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Zokharis
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MessageSujet: Re: Renarde   Renarde Icon_minitimeJeu 10 Avr - 23:58

- CH VIII, Vers l'infinie et au-délà  ( - 5o ans )
- CH IX, Khand ( - 5o ans )
- CH X, Harad ( - 45 ans )
- CH XI, Imrazhôn, ou je t'aime/moi non plus. ( - 4o ans )
- CH XII,CH XIII, Umbar, et un bar. ( - 35 ans )
- CH XIII, Dis Sauron? Pourquoi tu tousses?

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CH IX, Vers l'infinie et au-delà! (- 53 ans)

« Alors, j'ai fait comme tu m'as apprit, je lui ai mit mon poing dans la figure.» Finit d'expliquer Témoa, qui venait d'arriver dans bastion tenu par Ocelotl sur la frontière sud à limite des grands déserts.
«- Noon? A ta mère?» Répondit Ocelotl surprit en relevant son nez de ses armes qu'il entretenait.
«- Mais non, au Mage!»
«- Ah.. dommage, je ne suis pas certain que c'était lui qui en avait le plus besoin.» Ocelotl était réputé pour son caractère très.. Mocitl. « Mais pourquoi frapper le Mage?»
«- Afin de décourager tout les futurs prétendants.»
«- Décidément, moi et les intrigues de cour... je n'y comprendrais jamais rien.» Fit-il, en se sachant invité à se tenir le plus loin possible du palais pour diverses tentatives de meurtre, bien que lui prétendait ne morigénait que les chenapans lui causant de menus tracas. Depuis, il vivait auprès de Chincal le clan de rebelles.
Ocelotl était un Nurwë à puissance 1o, il était la parfaite alliance entre violence et sérénité. Un geek pourrait qualifier Ocelotl de Berserker croisé majordome britannique ayant trouvé le Cheat code d'invulnérabilité.
Il veillait sur la frontière depuis des temps immémoriaux, avait vu passer bien des créatures prétendants la franchir et avait pacifié les lieux par le vide. Des Loups-garou, des Spectres, un Dragon dont la peau avait fait de magnifiques armures à lui et son contingentant de Chincal, feu des Trolls et même un Balrog, celui-ci plus malin que les autres avait eut la bonne initiative de faire demi-tour, depuis, on prétend qu'il s'est réfugié dans les Monts Brumeux.
Ocelotl n'était pas maléfique, en vérité le Mal préférait éviter de fréquenter ce psychopathe d'individu. Morgoth avait pensé un temps le corrompre mais cela serait revenu à l'assagir.
A présent des Orcs égarés se présentaient de temps en temps à cette frontière, Ocelotl n'aimait pas les Orcs, c'était fragile et on n'avait pas toujours sur soi des petites cuillères pour les achever plus lentement, en plus d'être parfaitement incomestible. Il regrettait le temps de ses barbecues de Dragon et de loups-garou. Les loup-garous restant ses petits préférés car ils revenaient en spectres pour se venger de ceux les ayant tués, deux fois plus d'amusement pour le prix d'un.
Certains anciens elfes étaient parfaitement au courant de cette frontière, c'était préférable pour l'éviter soigneusement.

Témoa aimait passer du temps auprès d'Ocelotl, elle se trouvait plus de point commun avec lui qu'avec ses frères et il contait de passionnantes histoires de rencontre mémorable bien que très courte.
«- Avec un tel comportement, tu vas devoir te trouver un Naugrim, ma grande.» Fit-il, en arrêtant d'aiguiser son épée, histoire de ne pas se retrouver avec un poignard.
«- Un Naugrim, c'est quoi?»
«- Ca vit sous les montagnes, dans des cavernes qu'ils appellent cité, c'est p'tits barbu et c'est des fondus de forge. Toi, en miniature avec plus de poils. J'en ai tué quelques uns qui passez par-là pour voir si il y avait du Mithril. Il en ont trouvé … » Gloussa-t-il, joueur, en montrant la lame de son épée. Épée forgée par Témoa.
«- Des fois, je me dis heureusement que père ne t’envoie pas faire de la diplomatie à l'étranger. On se sentirait un peu seul après que tu es pacifié les autres royaumes... Naugrim? C'est décidé! Je pars à l'Ouest me trouver un Naugrim! » Plaisanta-t-elle.
«- Je veux être invité à l'ouverture de bal à ton mariage. Je sens que ça va être fendart. » Fit-il en toisant les 1M95 de Témoa et sachant que les nains ne dépassaient que rarement le 1M5O et s'était souvent pour mesurer 1M51. « A part ça, j'espère que tu as de bonnes chaussures? Tu as plusieurs années de désert à pattes qui s'étendent devant toi. Et ton dragon de mère à persuader avant te lancer.»
«- Tu me lances un défit, Ocelotl? »

...

Ramener un Naugrim n'était qu'un pari d'adolescents entre Ocelotl et Témoa, un même pas cape de.. En fait les motivations de Témoa étaient toutes autre -bien qu'elle ramènerait un Naugrim dans ses bagages histoire de gagner- cela faisait quelques siècle qu'elle commençait à se sentir à l’étroit chez elle. Elle n'avait plus rien à apporter à son monde... même pas l’électricité. Elle l'avait découverte 5oo ans auparavant en mettant un aimant actionné pour tourner sur lui même au centre de différentes bobines de métaux. Le cuivre était le plus prometteur. Mais les Sages avaient eut vent de sa découverte et adoptèrent une attitude de vieux. Ils avaient apprit avec le temps que dès qu'on tombe sur quelques choses qui ouvrent des perspectives ahurissantes pour l'amélioration de la condition elfique, il fallait mieux refermer le couvercle et faire comme si de rien n'était avant de devenir un Féanor.
Non, Témoa avait besoin de nouveaux horizons et de nouveaux défis, de rencontrer ces fameux humains dont Ocelotl lui parlait.Elle était atteinte de la pire maladie, celles qui engendre les maladies, les guerres et les catastrophes, celle qui vous fait toujours appuyer sur le gros bouton rouge même si il y a un panneau vous signalant NE PAS TOUCHER, EN AUCUN CAS, MÊME POUR SAVOIR CE QUE CA FAIT. Elle était atteinte de la Curiosité et chez Témoa cette maladie pouvait prendre des proportions dangereuses, car elle poserait toujours la question: mais si c'était dangereux d'appuyer sur ce bouton, pourquoi l'avoir créé? Ce genre de personnage qui dirait à Sauron: « Ah, c'est sûr qu'avec une rune de rappel, vous ne risqueriez pas de perdre votre anneau.»

Mais pour l'instant, tout voyage demande des préparatifs, et de préférence loin du regard des sages et de sa mère. Car Xochitlah avait un avis très tranchée sur les pays étrangers, du moins, ceux situés plus loin que Cuiviènen où elle passait rendre visite à sa famille. Elle trouvait leur habitants plus a plaindre qu'à blâmer car ils étaient comme des enfants et se conduisaient comme des sauvages. Ayant eut pour fille Témoa, elle savait que les enfants n'étaient que des pervers et égoïstes auxquels on ne peut pas faire confiance.

...

Le Yohualpapaloth était un papillon de nuit aux ailes bleue luisantes. Il avait la particularité de vivre dans des milieux arides, ses chenilles se nourrissant des agaves parsemées dans le désert. Afin de se protéger de la morsure du soleil, les chenilles ne sortait que la nuit, passant leurs journées dans des cocons dont la soie avait l'étrange propriété de se dilater au soleil en se remplissant d'air chaud. Si bien qu'au dessus de certaines agave infestée par les chenilles du Yohualpapaloth on voyait flotter de petit cocon argenté maintenue par un fil de soie.
Ce fut cet insecte qui lui donna l'idée. A chaque début d'été, elle rendait visite à Ocelotl et parcourait les étendues désertique aux abords du bastion pour trouver ces cocons vides.
Il fallut bien une centaine d'année pour rassembler la soie nécessaire sans tuer aucun de ces insectes, mais l'ouvrage prenait enfin forme. C'était une coque de navire taillée dans du bois de palmier, il avait une proue et une poupe. Nul voile ne l'aidait à avancer, au dessus de lui flottait solidement arrimé un énorme ballon de forme oblong tissé dans la soie de cocon. Sa quille était absente, remplacé par de grande roue de part et d'autre de la coque. Et a la place de sa dérive, une hélice de bronze permettait d'orienter la navigation grâce au gouvernail. Celle-ci étant directement alimenter par un système de ressort de détendant, semblable au mécanisme des boites à musique.
L'ensemble était solidement arrimé au sol, dans le bastion sous le regard curieux des Chincal.

« Et bien, je crois que je suis prête au grand départ.» Annonça Témoa, en regardant fièrement son engin volant.

«- Si compte partir sans prévenir ton roi de père, ne compte pas sur mon silence.» Commença Ocelotl avant de beugler des ordres à ses hommes: « Saisissez-vous d'elle, et mettez là aux fers.» Avant même que sa cousine ne puisse réagir, elle était derrière les barreaux d'une geôle à maugréer des insultes à son cousin. « Pardonne moi Témoa, mais je te connais passablement bien pour savoir que je ne peux pas te faire confiance si tu me promet de prévenir ton père. Tu resteras là jusqu'à ce qu'un émissaire aille à la capitale et ramène un ordre écrit qui te permette de quitter nos royaumes Avari.

....

Nurwë en personne s'était déplacé en personne jusqu'au bastion d'Ocelotl. Mains croisé dans le dos, il toisait sa fille au travers des barreaux de la cellule avec un regard qu'elle ne lui connaissait pas. Un regard de roi.
Ainsi il est vraiment roi? Songea Témoa avec une certaine surprise.Elle n'avait toujours vu en son père que cet elfe aux cheveux blancs court et en bataille, plutôt je-m'en-foutiste et bon vivant.
« Alors ma fille? C'est décidé, tu veux partir vers l'ouest et nous gratifier d'une crise indépendance?» Nurwë pouvait comprendre cela, lui même étant l'initiateur de l'idée de vivre à part sur des îles, et l'inventeur de concepts alors encore méconnu tel que: la crise d'adolescence, la crise d'identité et le démon de midi, sa femme lui en avait voulu durant 1 siècle pour cette dernière idée. « Bien, prends ceci.» Il tendit un machin vaguement brillant et moche, pendu au bout d'un lacet moche. On aurait dit un de ces fameux cadeaux offert par des charmants bambins à leur maman à la fête des mères. Il lui manquait juste des nouilles sèches pour rendre l'illusion parfaite.

«- Irk? Mais qu'est-ce que c'est?» Fit Témoa sans cacher son horreur.

«- L'assurance que notre existence sera bien gardée. Tu vas dans ton voyage rencontrer d'autres peuplades. Certaines sont dotées de Mages moins amicaux que les nôtres et j'aimerai éviter que leur patrimoine folklorique, peuplant leur légendes de héros, s’abattent sur nous. Les orcs, les gobelins, les melkors, les noldor et toutes créatures engendrant des catastrophes.» Nurwë avait une idée très arrêté sur les Noldor, surtout Féanor. Quand ces nombreux enfants refusaient de manger, il les menaçaient d'un: Si vous n'êtes pas sage, Feanor viendra chercher ses Silmarils sous votre lit.

«- Mais c'est quoi?» redemanda la fille, en regardant cet ensemble de truc moche avec plus d'attention.

«- Un Noldo? C'est très simple. Féanor est un Noldo. Et les autres Noldor considèrent Féanor comme un Heros.» Résuma-t-il, en s'assurant ainsi que jamais sa fille ne ramènerait un Noldo à la maison! On ne savait jamais avec les vacances d'été si elles pouvaient finir par un: papa, je te présente Marcel! On s'est marié à Marseille!

«- De tels gens existent?? » Temoa remettait sérieusement en doute l'idée de voyager. Après tout, c'était pas si mal chez soit. Elle tenta un changement de sujet pour se convaincre elle même qu'elle était toujours prête à partir: « Je ne parlais pas des Noldor, mais de ça» Fit-elle en agitant le médaillon.

«- Ah, ceci. C'est un pendentif.»

«- Merci, je n'étais pas vraiment sûre.»

«- Il se nomme Ritournelle. Il est un des plus vieux artefact elfique. C'est un médaillon qui rendra tes pensées totalement hermétiques à toutes tentatives d'y farfouiller avec ou sans ton autorisation. A la place leur esprit sera envahit par la musique qu'ils déteste le plus au monde, ce médaillon me fut bien utile face à un Istari. De plus, toutes tentatives de manipuler ton esprit échouera. Cela évitera que tu dévoiles notre existence sans le vouloir. Témoa? Que fais-tu? Non, ça ne se porte pas autour du cou! Autour de la cheville, le cou est le premier endroit où les gens cherchent suivit après par les doigts. Donc, autour de la cheville.»

«- Mais c'était obligé d'être aussi moche?»

«- C'est préférable, car les objets brillants, clinquant, farci de runes elfiques ne sont pas très discret. Et ça ne servirait à rien de le rendre indétectable à la magie si on ne voit que lui. C'est comme pour les épées. Qui se méfierait d'un bout de métal peu ouvragé?
Bon ce n'est pas tout. Je vais rater une chasse, je n'ai pas que ça a faire. Bonne route, et ne perd pas cet objet, il m'a aidé à mainte reprise, je veux le récupérer! Je dirais à ta mère que tu es occupée chez les Chincal à leur forger quelques armes. Si elle apprend ton départ, elle va m'en faire une maladie. Et tu sais ô combien elle est insupportable en bonne santé. Je ne préfère pas l'imaginer malade. »
Ce qui équivalait en langage Nurwéin à Fait attention à toi et revient suffisamment vivante pour me le rendre.

...

Ce fut donc avec la seule bénédiction de son père que Témoa embarqua pour le nord à bord de sa nef volante.  Elle regretterait par la suite de n'avoir emmené aucun change, ni aucune nourriture. Mais on ne peut pas penser à tout.

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CH X, Khand ( - 5o ans )

«- Grand-père? Tu nous raconte une histoire? »
«- Bien je vais vous raconter l'histoire du Renard Volant. »
«- Du renard volant? »
«- Le soleil était sombre et l'orage tonnait quand un immense bateau venant du ciel s échoua sur le sol de nos terres. De sa coque éventré une femme en sortie...»
«- Oh non, encore cette histoire?  Et puis le bateau n'était pas si grand... Mamie nous l'a dit.»

...

Parfois, les histoires les plus courtes sont les meilleurs. Aussi pour soulager les lecteurs de cette fiche, ce chapitre sera résolument télégraphique.

Témoa arrive en Khand. Stop. Atterrissage en catastrophe suite à tempête. Stop. Engin inutilisable. Stop. Ballon déchirer. Stop. Coque éventrée. Stop. Demande aide aux habitants. Stop. Habitants hostiles. Stop. Après négociation arrive à vivre chez l'habitant. Stop. Enterre la machine dans le Khand. Stop.

Voilà, j'avais prévenue, c'était court. Mais n'ayez crainte... Bientôt une biographie racontera les aventures de Témoa dans le Khand ( en vente chez tout les bons* libraires)

* Ceux ayant le secret de l'espace B

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CH X, Harad ( - 45 ans )

« Assassin ou voleur? » Demanda-t-elle, d'une voix plutôt morne sous entendant qu'il n'était pas le premier Haradrim à arriver dans son dos et la menacer de perforations, à coup de poignard, si elle ne lui donnait pas sa fortune.
Son haradrim était approximatif, issu d'un réchauffé de mots appris chez les Variags, qui eux même avaient apprit ces mots phonétiquement durant les batailles. Si bien qu'elle visait une phrase et tirait à l'aveuglette pour se faire comprendre.
« Vous devez être au moins le cinquième que je rencontre depuis que j'ai passé la frontière, je vais finir par croire que la production principale de l'Harad sont les assassins. » Fit-elle, en continuant à s’affairer à la préparation de son repas du soir dans la petite poêle qui grésillait sur le feu camps.
Ce qu'ignorait Témoa, c'est que les assassins n'étaient pas la production principale, mais le produit en tête de liste des exportations de l'Harad, le Modor pourrait vous le certifier.  
« Je me fais griller un peu de lard, posez vos fesses près du feu et expliquez moi la raison de cette agression. Soucis financier? Crise d'identité? Besoin d'affirmer votre supériorité?»
Demanda cette femme, habillée à la mode Variag d'une longue tunique rouge bardé de cuir représentant des animaux qu'on aimerait pas rencontrer même en pleine journée et d'un foulard maintenant une longue chevelure rousse qui n'entendait rien à la discipline et ne comptait rien y entendre dans un avenir proche.

Le voleur se heurtait à un problème: il n'avait encore jamais croisé de client semblable à cette femme. Alors qu'elle, durant ses quelques années dans le Khand, avait côtoyé pour ainsi dire chaque semaine des choses qui la menaçaient tout naturellement des pires abominations. Un égorgement ne représentaient pas une bien grande menace auprès des Trolls solitaires du Khand qui voulaient lui arracher la tête et se livrer à des horreurs dans l’orifice offert. Sans parler des Variag qui considéraient tous ce qui n'étaient pas Variag comme une denrée alimentaire, si bien qu'un diplomate bien gras étaient un gage d'alliance à condition de ne pas espérer récupérer le diplomate. A force, Témoa s'était bardée d'une confiance-en-soit modèle familial en mesure de la sortir de toutes les situations. Elle générait un champ de force inconscient affirmant qu'elle était évidement à sa place ici, mais que personne ne devait s'inquiéter ni s'empresser de faire le ménage à cause d'elle, que chacun devait poursuivre sa tâche comme si de rien n'était. Les victimes les plus émotives ne pouvaient se défaire de l'impression qu'elle tenait un calepin et attribuait des notes.

Déconcerté par la situation, Aztroth, sortit des buissons décharnés bordant le petit oasis où cette femme avait fait halte. Il était le plus grand assassin de tout l'Harad, enfin, d'un point de vu physique, car il n'était pas courant de croiser des assassin de 2m de haut. La plupart du temps, ceux-ci étaient d'une taille moyenne et d'un poids normal pour passer innaperçut au milieu d'une foule, à croire qu'Aztroth était homme à aimer les défis. Aztroth n'était pas non-plus son vrai nom, il se nommait Al-Bâthor, mais il trouvait que Aztroth, avec son Z et son Roth, faisait plus .. mystérieux. Ses vêtement était essentiellement composés de noir, ce qui, lui relèverait plus tard l'Elfe, n'était pas une couleur très adaptée pour se camoufler dans les pays aride. Tout comme elle lui dirait que son nom ressemblait à une grosse quinte de toux.

« Mais c'est infect! » Furent les premiers mot qui sortirent de la bouche d'Aztroth « Comment vous avez réussit à faire un truc aussi mauvais avec juste du lard et des lentilles?? »

« Oh, c'est un don. Tout ce que je cuisine est mauvais, enfin, quand ça n'explose pas. Mon père me dit souvent: si tu t'améliores encore, tu pourras faire des poisons plus que crédibles.» Elle goûta du bout des lèvres sont plat. « Pas de doute, il a raison. Mais vous? Comment êtes vous devenu assassin? Vous avez reprit la petite entreprise familiale?» Témoa avait comprit un fait essentiel: toujours poser des questions avant qu'on vous en pose. Et qu'une cuisine, bonne ou mauvaise, délie les langues.

« Comment savez-vous que je suis assassin?»

« Les voleurs n'ont pas de dagues ouvragées.» Affirma-t-elle, en montrant de sa cuillère l'objet dans le fourreau à la ceinture d'Aztroth. « Ou pas longtemps puisqu'ils s'empresseront de la revendre.»

Et il lui conta sa vie, il ne savait pas pourquoi d'ailleurs, peut-être parce que personne ne lui posait de questions en général? La plupart de ses rencontres n'ayant pas beaucoup d'occasions de dire autre chose que: Argh. Il parla de son père lui ayant tout apprit sur le métier, de son devoir de reprendre le flambeau et de son pseudonyme professionnel, de son désir caché de faire autre chose de sa vie. De son envie de devenir corsaire, de changer de reprendre son vrai nom. Il lui expliqua ce qu'était les corsaires. La profession d'assassin dont Témoa ne connaissait rien d'eux si ce n'est leur penchant pour les dagues, les habits noirs et les capuchons descendant sur leur visage.  
Alors, Témoa lui proposa de financer son projet en échange de son aide. Durant 1 mois, il devrait la guider, la former à la culture de l'Harad et lui apprendre la langue. Mais elle conclut tout de même, alors que le soleil se levait: « Al'Bâthor, le Capitaine Corsaire? Je ne suis pas sur que ça sonne bien.»

Une année s'était passée quand Aztroth, né Al'Bâthor, se décida d'abandonner ce qu'il croyait être une semi-elfe, du fait de ses oreilles pointues et de sa peau trop sombre pour être celle d'une elfe. Témoa lui avait offert une pierre suffisamment rare et précieuse pour qu'il se paye un navire, mais il allait suivre le conseil de cette femme, commencer marin. Tant qu'à apprendre la navigation, autant l'apprendre sur navire d'un autre avant d'abîmer le sien! Quant à Aztroth, il avait offert une année d'aventures et de récits palpitant sur des gens passionnants qu'il avait rencontré, la plupart du temps fort brièvement.
Mais avant de disparaître dans les méandres de l'Histoire, il confia Tlalpalli à de la famille.

...

Ali Babârh se disait le roi des Oliphants.
Il était à la tête d'un grand cheptel de Mulmakîl, car contrairement à ce qu'imaginait la plupart des étrangers, ces animaux n'étaient pas directement de la taille d'un maison, ils devaient naître et grandirent. Précisons, pour la défense de ces étrangers, que la plupart d'entre-eux n'avaient pas le temps de réfléchir à la chose alors qu'ils fuyaient la charge de Mulmakîl lors de batailles.
L'élevage d'Oliphants n'était pas une activité de tout repos. Massifs et agressifs, il fallait de grands espaces pour permettre à ces animaux de s’ébattre sans abattre quelques résidences de voisins forcement mécontents. Il fallait aussi de grands points d'eau. Ce qui avait poussé Ali Babârh à s'installer en dehors de la capitale près d'un des fleuves apportant eaux et crues à l'Harad, mais pas très loin car sa femme, Yasmine, avait besoin d'y aller régulièrement pour son propre commerce qui montait en renommé. En effet, celle-ci avait des champs de production de thé et en vendait, tout le monde connait le Thé Oliphant.

La vie de Témoa auprès de ce couple de commerçants fut paisible, si on omettait ses rencontres avec Imrazhôn (voir le chapitre suivant). Consciente de sa longévité -et une éternité, c'est plutôt long- l'elfe, se faisant passer pour une humaine, profitait des petites choses de la vie. Quand elle n'accompagnait pas Ali Babârh dans ses déplacements, elle restait à travailler dans les champs avec Yasmine. Si Yasmine parlait constamment des mérites de son neveu Al'Bâthor, sous l'oreille naïve de Témoa ne déchiffrant pas que « Il est bien mon neveux!» voulait dire « Ti riches! Ti peux lui payer un bateau! Ti l'épouse quand mon niveu? »; la vielle elfe -proche de 7ooo ans, on ne peut plus se prétendre jeune même avec un physique de nymphe- prenait plaisir à écouter les histoires contés par les vieilles cueilleuses de Thé, certaines anciennes filles de Harem, d'autres simples épouses.. les vies de ses femmes la fascinaient et, à la grande surprise de Témoa, nombres d'intrigues pouvaient se dérouler dans des vases clos et sur des lits. Elle retint que l'homme était manipulable par … par l'apprentissage de certains ouvrages comme Le Palais Aux volets Clots, un ouvrage aux dessins très explicites.

Ali Babârh, quand à lui, ne se mêlait jamais des histoires de femmes. Il leur préférait les Mulmalkîls, dont il défendait la cause, reprochant que nombres de ses congénères ne voyaient en ce noble animal qu'un engin de guerre. « Alors que ceux-ci étaient sensibles, appréciaient le chant et la musique, dansaient lors de leur parade nuptiale, …»
« Et ils savent poser le papier peint? » Coupait souvent Témoa, quand Ali partait dans ses longues litanies durant leur voyage vers de lointains marchés.
Les voyages se passaient sur le dos de Pépite, une énorme femelle Mulmak qui en imposait mais manquait cruellement d'agressivité ce qui faisait d'elle une marchandise invendable mais un argument dissuasif auprès de tout voleur s'étant mit en tête d'attaquer le convois marchand. Ce fut lors d'un de ses convois, après 1o de loyaux service dans les champs de thé et d'aménagement pour améliorer leur irrigation, de création tel que le papier à base de tige de roseaux pressées et de l'importation du papier de riz, de plan de barrage sur le fleuve qui ne furent jamais réalisé, de création de char à voile pour traverser le désert, d'apprentissage dans le dressage d'Oliphants, de lecture d'ouvrage illicites, de rencontre diverses et variées dont une déboula sur un mariage pour le plus grand malheur de Yasmine car l'époux n'était pas son neveux, que Témoa décida de se tourner vers une nouvelle vie.

--§--

CH XI , Imrazhôn; ou je t'aime, moi non plus. ( ans - 4o)

Contrairement à de nombreux Numénoréen Noir, celui-ci n'était pas née d'une famille guerrière et n'avait pas eut de père qui lui avait tout apprit dès sa plus tendre enfance; Son destin ne lui avait même pas accordé la chance d'écrire sur son cv : orphelin, père tué lors d'une guerre et mère morte de chagrin. Car en effet, son père était toujours vivant, mais marchand quand à sa mère, elle était femme au foyer, de la pire espèce qui soit ! Sans miroir magique ou d'envie d'empoisonner son mari, et dotée d'un terrible besoin de chouchouter sa progéniture.
Quand on se veut soldat d'élite et qu'on traine derrière soit un père bien en chair qui négocierait âprement jusqu'à son coup d'épée et une mère vous disant de ne pas oublier votre écharpe devant vos hommes,  on se dit que le destin est un sacrée farceur.  
Ce Numénoréen avait dû faire le deuil d'avoir des parents présentables et qui pourraient le pistonner dans la carrière qu'il voulait embrasser, si bien qu'il avait dû se construire seul.
A force, Imrazhôn était devenu ce genre d'homme à prendre la vie avec calme, presque lassitude, comme s'il en avait fait déjà le tour. Ce fut peut-être cela qui séduisit Témoa, bien que celle-ci niera en bloc aussitôt de tels propos, ou peut-être était-ce la somme des défauts de cet homme?

Imrazhôn n'était pas courageux, entendez par là nullement héroïque. L’héroïsme équivalait à être suicidaire quand on servait les intérêts du Modor.
Il n'ignorait rien du concept du Héros Eternel. Ce champion aux buts louables et aux milles visages. Le Numénoréen s'abstenait de tout commentaire là-dessus. Il rencontrait souvent de ces héros, la plupart du temps sous forme de cadavre parmi ceux d'une trentaine d'orcs, qui devenaient centaines dans les légendes. Pourtant, il se demandait s'il existait aussi un couard éternel pour contrebalancer ? Le héros aux milles derrières qui se carapatent, allez savoir... Dans de nombreuses cultures, on trouve une légende d'un héros indestructible qui se relèvera un jour, alors peut-être que l'équilibre naturel requiert-il un héros qui restera couché ? Il rêvait de rencontrer ce type de Héros, au moins une fois sa monotone de vie, peuplé d'adversaires aux sourires ultra-brite, aux carrures d’athlète et aux cheveux longs volant dans des vents n'existant que pour faire flotter leurs capes.
Le destin lui sourit enfin, ou plutôt se moqua encore de lui ? Le doute était permit car la forme qu'avait prit ce fameux anti-héros qu'il attendait tant fut celle d'une femme qui par la suite deviendrait sa compagne.

Pourtant, rien ne le présageait. Leur première rencontre s'était fait 4o années auparavant, dans le lointain Harad.... qui n'est pas si lointain pour les Haradrims.
Quand ses hommes avaient encerclés cette femme, il avait été surprit de la voir jeter son épée à distance d'elle. Attitude peu commune dans les terres du milieu où la plupart des gens se battent jusqu'à la mort. Il se rappelait vaguement les circonstances...

«-  AIEUUUU ! Elle m'a balancé son épée sur le pied ! » Hurla un des hommes.
«- Pardon ! J'ai pas fait exprès !! » S'excusa l'homme roux, habillé en Haradrim mais trop grand pour en être un. « Mais quelle idées de se tenir si près de moi ! »
«- C'est un peu le but.. se rapprocher des gens pour tenter de les capturer.. vous savez..» Répondit calmement Imrazhôn en croisant ses bras sur son pommeau de selle avec une nonchalance évidente. Il faut dire que sa semaine avait mal commencée, sa mère avait insisté pour qu'il prenne une tenue légère pour aller en Harad, si bien qu'il était le seul à ne pas porter d'armure. Cela ne faisait vraiment pas sérieux pour un militaire de ne pas avoir son matériel.

Par la suite quand il avait interrogé en privé cette femme habillée en homme de l'Harad, la conversation qui en avait découlé perturbe encore de nos jours le mode de raisonnement d'Imrazhôn. Elle ressemblait à ceci:
Imrazhôn toussa un peu pour chasser le sable du désert et embraya sur son rire maléfique de circonstance : «Muhahaha ! Croyez-vous vraiment que vous ... »
«-  Excusez-moi ? » Coupa Témoa, saucissonnée au poteau centrale de la tente qui avait été dressée entre les dunes. «  mais votre rire là.. vous avez des écoles pour l'apprendre ? »
«- Des ? Que.. quoi ? »
«- Des écoles, des endroits où des enfants apprennent des choses. »
«- Je sais ce qu'est une école ! Mais quel est le rapport !?»
«- J'ai remarqué que vous autres, vous avez toujours le même rire, donc je me suis dit que vous deviez l'apprendre qu. »
«- SILENCE !  TU es La pour répondre à mes questions ! »
«- Je fais comment si je dois garder le silence ? »
Une gifle fusa afin de remettre l'interrogatoire sur la bonne voie. « Ou en était-je ? »
Témoa passa sa langue sur sa lèvre en sang pour l'essuyer et répondit «  A silence SPAFF »
«- Non, avant.. »
«-  A : Muhaha. Suivit sans doute d'une vantardise sur l'efficacité de vos troupes et enfin vous allez me demander qui je suis. »
«- Oui ! Voilà ! Qui êtes vous, que venez-vous faire par ici ? » Fit-il d'une voix sombre en crispant sa main droite telle un serre d'aigle, conscient que cela était de circonstance pour un méchant.
Témoa se dit qu'il devait circuler un manuel avec pour titre Faire peur en dix leçons. Puis répondit :« Et vous même ? Vous n'avez pas l'air très Haradrim ? »
«-  S'il vous plait. Faites un effort, on ne va pas s'en sortir si vous n'y mettez pas un peu de bonne volonté. »
«- Comment je dois faire ? C'est mon premier interrogatoire ?  Je dois avoir peur ? »
«- Oui, c'est préférable.... »
«- Je dois hurler? »
«- En temps ordinaire oui. Mais si vous pouviez éviter, car là, j'avoue que j'ai passé une journée exténuante, un peu de calme me ferait du bien. » Imrazhôn se surprit à subitement se détendre. Il s'assit sur la table dressée derrière lui,  «  il a une question que je me pose depuis tout à l'heure. Pourquoi avoir lâché votre arme ? »
«- Si je ne l'avais pas lâchée, vous m'auriez tuée, non?  Voilà c'est pour cela que je l'ai lâchée. Tenir une arme à la main fait courir davantage de risque . Les gens descendent tout de suite un type armé, car ils pensent qu'il est une menace. Alors qu'avec le type désarmé, ils prennent en principe le temps de discuter. Mais vous devez le reconnaître, que c'est souvent pour débuter des amabilités du genre : tu devineras jamais ce qu'on te réserve ? Mais les dirent prends déjà du temps. »
« A part de vous retrouver ligotée ici, ça ne vous a pas beaucoup apporté. »
« Oh que si! Un peu plus de temps pour vivre!  Mais vous faites quoi, vous, sans armure dans une troupe d'homme en arme? A part arrêter les gens qui passent pour les ligoter à des poteaux de tente...»

Cela était une longue histoire, qu'Imrazhôn conta. Ce ne fut qu'en retrouvant le poteau vide le lendemain avec un mot d'excuse pour avoir abimé la corde, qu'il comprit, dans un éclat de rire, que cette femme était cet anti-héros qu'il avait depuis longtemps espéré croiser. Ce fut aussi à cet instant précis qu'il remarqua qu'il n'avait rien apprit sur elle durant l'interrogatoire, mais qu'elle en avait apprit beaucoup sur lui, entre autre qu'il aimait boire.

Comme déjà dit, le destin semblait s'acharner sur ce Numénoréen Noir. Peut importe ce qu'il faisait, celui-ci se rappelait à son bon souvenir en lui faisant un crochepatte au moment où il s'y attendait le moins. Là où tout homme rêvait d'une femme d'une beauté divine et éprise à se battre pour lui, Imrazhôn allait récolter une androgyne à la beauté aléatoire et qui était prêtre à se battre contre lui. Ses multiples rencontre avec Témoa était une succession de déboire et de situations illogiques.
Quand il tenta d'embrasser la carrière de pirate afin d'obstruer le commerce maritime du Gondor, cette femme fut responsable de l'échouage de son navire tout neuf dont il était si fier. Pourtant il aurait dû se méfier quand il vit des filets emplis de pierres tomber du bastingage du voilier qu'il poursuivait, et que la ligne de flottaison de celui-ci se rehaussait... il aurait dû se méfier, mais sur le coup, il ne s'attendait pas à rentrer dans un banc de sable ! Et il s'attendait encore moins à ce qu'une voix familière lui hurle, une fois que son navire était échoué . «  SI vous voulez ! On vend des bouées de sauvetaaage ! » tandis qu'il jurait de la retrouver pour la tuer.

Au fil des ans et de ses rencontres avec cette semi-elfe, ils devinrent des ennemis intimes, et comme le veut la tradition littéraire, quand deux être de sexes opposés se détestent suffisamment, cette haine franchit la limite extrême du cadran et devient de l'amour, à condition d'avoir une bonne dose d'alcool et une nuit froide pour y aider. Mais les lendemains dans ses conditions sont toujours difficiles. Imrazhôn se réveillant, se rappela vaguement de quelle façon et surtout par quelles prouesses d’endurances et de souplesses la chambre d'auberge fut saccagée ; il tenta le fameux je-file-en-douce-sans-réveiller -l'autre, et constata avec effroi qu'elle eut la même idée et s’apprêtait à franchir la porte... Comment ne pas aimer une telle femme ?

Quelques jours après ils se marièrent.

Quelques jours après ils se séparèrent .. sans doute avait-ils décuvés ?

Quelques disputent après il la présenta à sa famille... juste avant de se séparer

Et .. Cela dura ainsi plusieurs mois.

Ce ne fut que quand Témoa incendia de colère sa demeure qu'Imrazhôn décida que c'en était trop. Il se sépara d'elle sans trop de difficulté puisqu'elle avait fuit en emportant une partie de ses richesses... ah, les femmes, mais surtout Témoa qui profita pour inventer du même coup le divorce et la séparation des biens ainsi que la pyromanie! Comment ne pas aimer une telle femme ? La réponse était simple : en ayant un esprit sain, ce qu'Imrazhôn n'avait pas.

--§--

CH XII, Umbar, et un Bar. ( - 35 ans )

Umbar.. 35 années auparavant, la cité était loin de ce qu'elle était à présent. Dans le passé seule la force faisait office de loi, et aussi l'or. Mais pour garder ce dernier, il fallait avoir le premier.
Pour ce qui était de l'or, après avoir fait découvrir à Imrazhôn la séparation de bien, Témoa n'avait pas à se plaindre.
Quand à la force, certes, elle était loin de ressembler à un type moulé dans le roc, mais son 1m95, caché sous les drapés noirs de sa tenue d'homme des sables, et sa démarche assurée avaient pour effet de décourager les voleurs voyant en cette perche un seigneur du désert près à les fendre en deux de son sabre, ce qui en faisait indubitablement un individu plus dangereux qu'eux.

« Ine Tavirne. T'y rencontrira pli di monde dans li tavirne.» Lui avait dit l'éleveur de Mulmakhil en l'abandonnant sur le marché à l'extérieur d'Umbar. Étrangement, le marché des bêtes avaient lieu en dehors des murs de la cité portuaire depuis que des marchands c'étaient mit en tête de ramener de la marchandise plus grosse que la plupart des maisons de la ville.

Ainsi Témoa franchit les portes de la cité avec pour but de trouver une taverne, ce lieu de rassemblement humain. Encore un mystère que l'Avar devait élucider: Pourquoi des êtres se tapant et s'assassinant avec un professionnalisme sans égal, trouvaient plaisir à se rassembler en groupe pour boire entres inconnus?

Elle arpenta les rues, celles-ci n'existaient que par la présence d'écarts entre les bâtiments; L'elfe estima qu'il faudrait revoir l'urbanisme de cette cité, mais pour le moment elle cherchait... Un parfum l'interpella, guidant ces pas à travers la cohue et le bruit de la ville. Elle connaissait cette odeur: l'océan! Enfin!

Debout sur un ponton, ses habits de l'Harad berçant dans le vent, elle prit une grosse goulée d'air vivifiant. Depuis combien de temps n'avait-elle vu ces étendues mouvantes et clapotantes? Elle respira l'embrun, apprécia les rayons du soleil. Oui. Ici elle serait bien pour étudier les humains se décida-t-elle.
Ici même. Bon un peu moins sur le ponton et un peu plus dans une maison. Elle se retourna, vit un bâtiment ou entrait et sortait de nombreux humain. Visiblement, les humains sortant n'étaient pas les même que les entrants. Elle scruta le fronton de l'établissement, déchiffrant avec difficulté les mots sur la planche de bois. Il me faut un traducteur, conclut-elle en comprenant qu'ici ils n'écrivaient pas dans la même langue qu'en Harad.

On reconnaissait un héros à sa proportion à trouver ce dont-il à besoin au moment le plus opportun. Des nains affrontant des trolls trouvent des épées magiques dans leurs cavernes, des compagnies trouvent des chevaux, et les hobbits des cadavres à précipiter dans les puits pour alerter les … oubliez le dernier exemple.
« Hey? Mais je rêve où c'est Tlalpalli? »
La voix s'adressait à Témoa au niveau de ses chevilles. Une tête émergea du bord de quai, bientôt suivit d'un corps fort richement vêtu. Ses vêtements étaient essentiellement composé de rouge et de noir, mais taillé dans de nobles matières telles que la soie ou le velours. C'était Al'Bâthor. Il avait réalisé son rêve, il était devenu capitaine.

Quelques minutes plus tard, Témoa s'était vu installée dans une cabine du navire qui n'avait rien d'extraordinaire si ce n'est la présence de marchandises n'ayant trouvés place dans la calle. Sur le lit, s’étalaient se qu'on trouvait de mieux en matière de vêtements masculin sur les ports de la côte. D'accord, tous semblaient avoir déjà servit, mais ils étaient tous impeccablement lavés et adroitement reprisés si bien qu'on ne voyait qu'à peine les coups de sabres.
Elle les enfila, quittant avec un certain plaisir ses aparats de prince du désert pour ces vêtements plus prés du corps. Ce jour là, Témoa apprit une chose: Quelques vêtements d'homme un peu trop sérrés aux hanches, un chapeau offrant un regard mystérieux plongé dans l'ombre et une chemise au col largement ouvert pour laisser place à sa poitrine faisaient plus d'effet qu'une tenue de harem ou une robe de cours sur la gente masculine. Du-moins, c'est ce qu'elle en déduisit en voyant un des marins entrer tête la première dans le mat alors qu'il la regardait.
« Ah oui! Voilà! Là, tu as l'air.. en fait tu as l'air de rien de commun... reboutonne cette chemise! Je n'arrives pas a te regarder dans les yeux. Enfin, dans la bonne paires d'yeux.» Déglutie Al-Bâthor, dont la main cachait à sa vue les deux objets du délit.

...

Zafon, le patron de la taverne du Requin Gris était un homme courtaud, mais il rattrapait ce qu'il perdait en hauteur dans sa largeur. Son corps était tant sillonné de cicatrices qu'il donnait à penser qu'un scientifique farfelu avait décidé d'utiliser la génétique pour croiser un homme à une carte routière. Les quelques parties épargnées étaient recouvertes de tatouages auprès desquels les illustrations du Palais Aux Volets Clos -célèbre guide pratique pour les ébats dans les harems en Harad- passaient pour des schémas d'étagères à monter soit même. Ce qu'il arrivait à en faire rien qu'en bandant les biceps tenait en haleine une pleine taverne durant des heures, et il ignorait que d'ici quelques minutes il allait vivre le pire moment de sa vie.

Cela faisait quelques quart-d'heure que, de part et d'autre d'une table, Al'Bâthor étalait l'or de Témoa et tentait de négocier avec ce patron l'achat de sa taverne. Et cela faisait depuis autant de temps que ce patron refusait obstinément de vendre son établissement à un étranger. Entre les deux, Témoa ne pipant pas un mot à la conversation, se déroulant dans la langue du cru, avait décidé d'investir son temps à l'étude des alcools locaux.

« Écoute Bâthor, toi, je te connais. J'ai rien contre toi. T'es réglo. » A cette époque, le concept de réglo n'était pas le même à Umbar que dans le reste de l'Arda. Réglo, ici, signifiait ne pas laisser de cadavre visible après son passage. « Mais elle là, elle parle pas la langue. Et c'est une femme. Elle vient d'où exactement? Je lui trouve un air vachement elfique.. elle cache quoi sous son foulard? T'sais c'qu'on fait des elfes, hein? »

« Ouais, ouai. J'sais, une histoire de pommes. C'est pas une elfe. C'est une gonzesse du Rhûn. Je la connais. Elle est.. bon d'accord, elle est un peu bizarre mais elle peut payer, regardes. »

« C'est d'la monnaie de Numénoréen ça.. Les elfes l'utilisent.. Et une taverne n'est pas la place d'une femme. A part pour être serveuses ou distractions pour le client.» Affirma-t-il, en croisant les bras et s'enfonçant dans son siège.

« Tu te fout d'moi là! Les elfes utilises le troc! Et rends moi cette pièce, je te vois venir: elle va mystérieusement tomber de ta main et disparaître dans les lames de ton plancher!»

« TU ME TRAITE DE VOLEUR?» Beugla le Patron en se relevant de sa chaise en s'appuyant de ses poings sur la table, faisant vaciller l'or qui roula au sol. « Pillard je veux bien! Escroc, ouais, c'est honnête! Mais je suis pas une crevure de voleur! »

Témoa désamorça la situation en agrippant le bras du Tavernier au moment où celui-ci attrapait le col du capitaine.« OH! Le congrès du chien affectueux et des deux petits biscuits! » S'exclama-t-elle en examinant avec attention le tatouage sur l'avant bras. « C'est très bien exécuté, on distingue même le yaourt! Vous avez quoi, sur l'autre bras? »

Le patron s'était figé, sa grosse tête balafrée s'empourprant de rouge rappelant un levé de soleil sur une chaine de montagne. « C'est pas vraiment pour les dames...» Marmonna-t-il, en Haradrim, avant de montrer timidement son autre bras.

Témoa écarta les poils drus tel un explorateur enthousiaste tandis qu'Al'Bâthor la fixait bouche bée.
« Oh, je la connais celle-là.. C'est tiré du Patricien d'Ista» Lâcha-t-elle comme un couperet. « C'est physiquement impossible. Je l'ai tenté avec Imrazhôn, il a dû resté alité deux jours pour récupérer son dos.» Elle lâcha le bras et revint à ses alcools. « Mais continuez à vous chamailler, mais en Haradrim puisque vous semblez connaître la langue. Ça me permettra de comprendre.» Fit-elle, avec un large sourire dévoilant ses dents jusqu'à ses canines légèrement trop pointues pour être celles d'un elfe.

« hm?.. heu.. Qu'est-ce que je disais? » Reprit Al'Bâthor d'une voix rauque. « pardon.. perdu.. heu. Le fil.»

Non seulement Témoa coupait le fil des idées, mais elle le court-circuitait, faisait disjoncteur le compteur et sauter la centrale qui l'alimentait. Si bien que le reste de la soirée se passa dans le flou le plus total. 3 jours plus tard, Zafon, patron de la taverne du Requin Gris rebaptisait son établissement le Renard Enragé et formait une soit disant amie, aux airs étrangement elfiques, à tenir cette taverne. On ne sut jamais ce qu'il s'était passé durant cette nuit là. Mais certaines rumeurs dirent que Zafon dû rester alité deux jours pour cause de lumbago après cette fameuse soirée. Et depuis, la taverne ne désemplissait pas, on dit même que certains clients espèrent découvrir comment on se fait un lumbago.

--§--

CH XIII, Dis Sauron? Pourquoi tu tousses?

Les longs ongles de métal aux doigts de l'Intendante tambourinaient sur les bras du trône de la salle d’audience public. Elle prit une profonde inspiration derrière son masque de nacre au front duquel était gravé un œil doré, symbole du Maître du Pays.
« Bien, reprenons. Si vous me dites encore une fois que ce voleur vous a dérobé plus de 1oo pains, je vous fais répéter cela devant Sauron lui-même en guise de distraction du soir. Soyez assuré que la distraction sera votre mort.» Promit la femme, de soie rouge sombre vêtue.« Combien de pains vous a-t-il dérobé? »
Elle présidait une simple histoire de vol, mais il fallait démontrer, de temps en temps, qu'un haut dirigeant pouvait rendre justice et appliquer les lois même aux plus insignifiants des mortels pour que ceux-ci respectent l'autorité.

« 1 seul, Votre Seigneurie.» Avoua le boulanger, baissant les yeux.

« Donc 1 vol et 1 mensonge. Pour ce mensonge vous ne recevrez aucune compensation de l'état en dédommagement de la perte qu'à occasionné ce vol.» Annonça l'Intendante, appuyée avec lassitude sur son poing  fermé. « De plus, vous offrirez une fournée de votre pain à l’hospice des démunies qui vient d'être créée.
Marchand, disposez.
Voleur. Restez. Nous n'en avons pas finit avec vous. Quelles sont les raisons pour ce vol?» Demanda-t-elle de sa voix chantante alors qu'elle l'espérait menaçante.

Subitement, le voleur se passionna lui aussi pour les grandes dalles qui composaient le sol de la grande salle drapée de blanc lumineux. « Ma femme et mes nombreux enfants meurent de faim. Mon travail ne me rapporte point!»

La femme, au masque blanc miroitant, se leva et s'avança, rependant à sa suite son parfum d'orchidée et la traine de son kimono rouge, aux longues manches, ceint d'une large ceinture brodée de fil d'or. Chaque marche qu'elle descendait s'accompagnait du cliquetis des chaines reliant les stylets maintenant ses cheveux en un complexe chignon.
« Montres moi tes mains.»  Ordonna-t-elle, d'une voix impérieuse tinté d'un accent lointain.

L'homme exécuta, n'osant remonter son regard au-delà du large gorgerin, ciselé de mailles en forme de fleurs de lotus, qui habillait le cou, la naissance des seins et les épaules nues de la femme.
« Bien. La punition pour ton forfait sera la suivante: les soldats de notre Maître viendront te prendre ta femme et tes enfants qui désormais seront la propriété de l'état.» Déclara-t-elle avec fermeté, après avoir longuement étudié les mains de l'homme. « Répands la parole de notre Maître, nul ne peut aller contre ses lois.» Finit-elle en désignant la sortie d'un ample geste.

Les soldats emportèrent le misérable hors de la salle qui baignaient de ses supplications.
L'intendante lâcha un long soupire.
Le Chambellan vint annoncer la suite des réjouissances: « Maintenant, vous allez accueillir le...»

«- Egaple? »

«- Votre Sérénissime? » Le Chambellan prit un air avantageux.

«- La ferme. Je vais prendre un bain.»

Le sourire du Chambellan craquela sur les côtés tandis qu'il essayait d’appréhender ce nouveau concept. «- Mais il faut accueillir le ..»

Elle se leva est prit la direction d'une porte dérobée près du trône. « Je suis sur que vous serez capable de vous en charger seul. Vous m'avez l'air d'un homme qui fait les choses seules ou je ne m'y connais plus. » Dit-elle aigrement.

«- Mais? »

«- La ferme. Et si ce soldat désire vraiment me voir, vous me l’enverrez.»
« Pendant votre bain? Ô Sérénissime? » S'étonna faiblement Egaple, en se retenant à un accoudoir du trône d'intendant pour ne point vaciller.

«- Je suis persuadé qu'il n'en sera pas à sa première femme qu'il voit nue.» Témoa disparut par la porte.



«- Je t'ai connue plus clémente.» La voix qui venait de l'interpeller était bien connue de Témoa. Appuyé nonchalamment contre un mur, le responsable de cette déclaration se curait les ongles avec une dague.

«- Imrazhôn! Tu tombes bien. Aides moi à quitter cette horreur! » Fit-elle en montrant sa large ceinture corsetée. « Je sais pas comment elles arrivent à porter ça! C'est qui le créateur de cette chose? Un militant pour un air plus pur? Car c'est impossible de respirer avec ça! Mais dépêche! Coupe avec ta dague..! » Fit-elle, en arrachant la lame des mains de son propriétaire.

«- Attends je cherche les lacets.. Nan bein voilà! Tu as coupé dans » Frouch! Le Numénoréen Noir se retrouva envahit pas des froufrous de soie rouge, des stylets, des rubans et autres excentricités féminines «..Tlalpalli...Part pas comme ça! Tu te balade en .. plutôt sans rien!! »  

«- Faux! J'ai mes chaussures et mon masque! Et j'ai été clémente!» Protesta-t-elle, en s'enfonçant dans les sombres couloirs de la forteresse.

«- En confisquant une famille à leur père?? Raah! Mais met quelque chose par Morgoth! Tu ne vas pas traverser Barad-dûr sans un vêtement! Bein si.. elle va le faire.» Poussa-t-il, au désespoir en poursuivant Témoa chargé de ses encombrantes affaires et trébuchant dans la traine de la robe.

«- Les vêtements ne sont que des artifices pour démontrer la classe sociales et le pouvoir d'un individu. ET j'ai été clémente en confisquant une famille à un père alcoolique, fumeur et qui n'avait jamais travaillé! Son haleine puait tel un alambic, ses mains étaient jaunies par l'abus d'herbe à pipe et elle ne présentaient aucunes cales, étrange non, pour un travailleur? Ce qui veut dire qu'il n'a jamais usé ses p'tits doigts pour gagner un sous! En prenant sa famille, je sauve des enfants d'un père qui devait les battre et sa femme d'un mari qui devait la prostituer pour se payer son alcool. Je les ferais transférer en Nurn, et leurs besoins seront à la charge de l'état en échange de travaux pour celui-ci. Alors? Pas clémente? Pour la peine, donne moi ta veste. » Conclut-elle, en arrachant pratiquement son pourpoint à Imrazhôn et l'abandonnant à ces réflexions.


Intendante du Mordor. Comment pouvait-on passer de Tavernière à Umbar à Intendante du Mordor? Oh, elle savait très bien comment: En ouvrant sa porte à un étranger en plein milieu de la nuit. En buvant un coup avec lui et refaisant le monde autour d'une table. Et pour finir lançant, quand on est bien éméché, le défit suivant: Oui, je pourrais redresser n'importe quel pays! C'est juste une question de logique d'actions.
Bon, elle devait l'admettre ses mots ressemblaient plus à  « ouais, je bourrais.. bourré.. compléééétement. Nan nan .. j'disais. M'fais pas rire, vais pas y'arriver! Qu'c'est fazile de rebresser les bays.. j'peux avec n'impote.. n'iport.. nan TOUT les pays! Voilà! Tous.. facile! Juste une question de logique... oh.. mon crâne. Y'avais quoi dans cette bibine? D'la pomme hein? »
Car après, quand le mec revient vous voir, quelque années plus tard en vous disant: « Vous rappelez-vous du top-là? Il y a Vingt années de cela? Vous me remettez? Je viens pour que vous remplissiez votre part du marché. Oh, un détail que j'ai oublié de préciser.. un détail mineur, permettez moi de m'introduire moi même: Je me nomme Sauron et le pays est le Mordor.»

--§--
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