Elthenarion Nelson Monfaible
Nombre de messages : 357 Age : 32 Localisation : Entre Morzy-les-gracieuses et Issoubly-sous-lui Date d'inscription : 02/05/2007
| Sujet: [Mega Projet] Mer 31 Déc - 23:35 | |
| [Voici un petit travail que je commence à peine car j'hésite encore entre en faire un texte long ou bien (aussi bizarre que cela puisse paraitre) une série type-Mp3, dans le genre des séries radiophoniques en prenant pour exemple Signé Furax, de Dac et Blanche] Attention, le spoiler est le synopsis de toute l'histoire, je le mets juste au cas ou je perde le fichier sur mon ordi... Si vous voulez regarder, c'est à vos risques et périls. - Spoiler:
Les méchants sont une association dirigée par Robert Tastev, numéro 3 de la guilde des marchands : celui-ci envoie un cube de cristal à ses futures victimes, tous des marchands membres de la guilde puis les fait tuer d’une façon très routinière : Ils sont adossés à leur comptoir, leur enseigne entre les mains, avec un sourire dessiné au couteau dans les joues. Ils meurent tous de la même façon, de multiples coups de poignards dans le dos.
Un beau jour, il engage Ludovick Caslepsios, officiellement pour « trouver l’assassin qui attente à la vie des membres de la guilde », mais en fait pour monter sa machination : Suite à ces meurtres en série, le chef tombe en disgrâce devant le climat de tension incroyable dans la guilde, et R.T pousse le numéro 2 à se lancer dans une campagne pour devenir chef. Or il espère que Ludo va finir par arrêter ce même numéro 2, et le laisser acceder à la tête de la guilde.
Entretemps, Ludovick mène l’enquète sur les meurtres, et découvre toute une pléthore d’indices accusant le chef de la guilde. Un peu trop d’ailleurs. Des recherches + approfondies le poussent plutôt à soupçonner le numéro 2 suite à la découverte de certaines preuves bien cachées, d’autant plus que c’est à lui que tout profite. Ce que R.T veut.
Entretemps, « les méchants » continuent leur besogne. Ils sont 4 et exécutent les meurtres sous couvert d’une identité de marchands tranquilles, tenant une boutique. Mais suite à une découverte de Ludovick, un bout de cape noire leur appartenant, sur l’un des lieux du crime, R.T ne leur fait plus confiance et décide de s’en débarrasser. Il place donc une bombe dans leur boutique, et attend la nuit. Seulement il ne prévoit pas la sortie tardive d’un des membres, Rein, qui voit l’explosion détruire la boutique et tuer ses compagnons. Il décide alors, comme pour se venger, de se retourner contre R.T en allant voir Ludo pour tout lui dire. Seul problème, il ne connait pas l’identité de R.T, et pousse Ludo à soupçonner de plus en plus le 2e homme de la guilde. Entretemps, ils discutent avec R.T, qui reconnait Rein et décide de s’en débarrasser. Au même moment, il leur fournit des alibis bancals du 2e homme, pour les pousser à le soupçonner de plus en plus.
Seulement il perd son sang froid, persuadé que Rein peut le reconnaitre et fait engager un tueur à gages pour l’éliminer. Pourtant il réussit à s’en défaire et à survivre.
Ce qui, finalement, met Ludo sur sa piste lorsqu’il réalise, grace à un ami détective, que tout est trop parfait : le double piège des indices, les alibis fournis par R.T, la tentative d’assassinat du MG alors même que le 2e homme ne l’a jamais vu. Entretemps, Rein recoit une lettre : ses compagnons avaient découvert la bombe à temps et fui rapidement, et n’ont donc rien. Ludo tend donc finalement un piège à R.T, lui faisant croire que les fantomes des assassins sont revenus pour le faire craquer.
Cela ne sauve pas pour autant l’ancien chef, puisqu’il est déchu, et l’ex-2e Homme prend la tête de la guilde. Ludovick rentre donc chez lui comme d'habitude, et Rein décide de le suivre et de devenir son assistant.
Une chasse. Ce n’était rien de plus qu’une chasse. Longtemps il avait chassé un autre genre de bête. Mais maintenant qu’il était flic, il se devait de chasser les bêtes parmi les hommes. Et cela ne changeait pas grand-chose. Car, quoi qu’on puisse en dire, pour lui l’homme n’est qu’une proie de plus à son tableau de chasse. Lui-même était un loup, en quelque sorte, parmi les loups. Rien de plus qu’un homme. Il ne s’était jamais vu comme un héros, comme un redresseur de torts ni comme un serviteur de la loi. Il n’était pas si bon. C’était un chasseur, voila tout. Tout ce qu’il faisait, somme toute, c’était s’assoir au milieu de la forêt, observer, écouter, et attendre le moindre bruit ou mouvement suspect qui révélerait la position de sa proie. Et ce soir, il avait vu les buissons bouger un peu trop vite pour que cela soit le vent. L’attention était son plus grand don, avec, bien sur, la patience.
Alors il était assis là, sur une caisse, tranquille comme un vent calme avant la tempête. Il s’était toujours senti étonnamment reposé, dans ces moments ou la traque se faisait plus intense. Il oubliait alors la faim, la fatigue et les problèmes, et ce n’était plus alors qu’une chasse, un homme qui en traque un autre. Une simple chasse. C’était simple. Ca avait toujours été simple, mais rares sont ceux qui le voient. Aujourd’hui, il était le chasseur mais d’autres jours peut-être serait-il la bête traquée. Il y pensa, retourna le problème dans sa tête et sourit a cette pensée qu’il puisse un jour être la victime de la chasse perpétuelle et inter-humaine. Il s’en fichait, à vrai dire, et se disait que si ca devait arriver, ca arriverait sans doute. Ludovick n’était pas quelqu’un de très compliqué. Il n’était pas quelqu’un qui se laisse emporter par les promesses. La réalité lui suffisait la plupart du temps. Pour dire ca de façon très cliché, il vivait sa vie au jour le jour, se suffisant de ce qu’il avait. Et ce qu’il avait, c’était son boulot.
De son métier précédent, il avait acquis la patience et l’observation qu’il décidé de mettre à profit dans une carrière différente, et pourtant sensiblement similaire. Il était donc devenu Privé en ville, sans trop se faire d’illusion. S’il pouvait être tranquille, ca lui suffisait. Et, à l’occasion, il ne crachait pas sur un peu d’argent. Alors il était devenu Privé. Et présentement, il était privé d’argent, surtout. Il voulait donc finir ce boulot assez vite pour pouvoir aller se payer un pot au bar après. Il tira un coup sur sa pipe, la scrutant comme on observe une curiosité dans un musée, puis la posa délicatement sur le bois humide de la caisse qui lui servait de chaise. Et il se surprit, au moment le plus intense de la chasse, à penser a quelque chose d’aussi simple que de récupérer sa pipe après. Il sourit un nouvelle fois alors qu’il pensait, sarcastique, qu’il devenait trop accoutumé à ce genre de chasses.
Les buissons bougèrent devant Ludo. Il entendit les pas de la bête se rapprocher, et il resta immobile. Il se sentait bien. Sa proie se rapprocha, paisible, tranquille, ignorante de son futur sort. Il sortit la hache d’un geste souple. La bête sortit des buissons et de la ruelle, se mettant comme à nu devant le chasseur opportuniste qu’était Ludo. Et la bête sentit bientôt le froid de l’acier sur sa nuque. Et elle ne bougea plus. Ludo soupira, la chasse était finie. Et il se sentit tout d’un coup dix ans de trop. Il ne demandait maintenant plus qu’une chose : que cela se finisse vite.
« Dites, Monsieur Randgeum… SI je vous demande ce que vous avez fait dans la nuit du six au sept, j’ai une chance que vous me répondiez que vous étiez en train de cambrioler la maison de votre frère ou bien va falloir que vous me resserviez votre alibi bidon et que je le démonte point par point ? »
Rien de plus qu’une chasse. Maintenant, ce qu’il restait à faire, c’était simple : il faudrait, sans mauvais jeu de mots, cuisiner la proie.
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