Psycopathie

Je ne sais plus ou j'en suis. Le monde est flou autour de moi, ou plutôt: mes yeux sont devenus aveugles. Je ne vois plus rien, rien d'autre que ce désir qui me ronge de l’intérieur, me brûle a petit feu. Je me sens déraper a chaque pas, et je bas inutilement des bras pour me rattraper. Et puis, une main viens a ma rescousse, c'est elle. A ses cotes, j'oublie mes pulsions, mes yeux recouvrent la vue, le monde n'est pas si flou finalement, il est même beau. Je sens qu'avec elle, je suis un autre... Je suis... Normal. Je veux être a ses cotes pour toujours, que serais-je sans elle sinon un être aveugle et avide de sang?
Quand elle n'est pas la, mes narines s'emplissent de l'odeur du sang, beaucoup en attrapent la nausée, mais a moi, elle me plait. Je sens sur mes bras une étrange sensation, ils sont poisseux, comme recouverts de sang. Je n'ai rien pourtant, personne ne saigne, mais ces sensations venues tout droit de mon subconscient m’excitent. Soudain, tout le monde me parait une proie parfaite, et je veux voir couler son sang et ses larmes, entendre ses cris et voir son visage tordu de douleur.
Elle est la seule en présence de qui ces crises n'arrivent pas. Était... Ces temps ci, même en sa présence, je crois voir les mur taches de rouges, le sol éclabousse, je crois entendre des cris d'appel a l'aide, et mes envies de reprennent. Je parvient a m’éclipser discrètement pour qu'elle ne me voit pas dans cet état, et encore moins en train d’ôter la vie douloureusement a un pauvre innocent. Mais combien de temps vais-je encore tenir?
Je ne compte plus les heures. Je ne compte plus les minutes. Ni les secondes. Le temps s'est arrêté. Elle est si douce, si belle et envoûtante. Avec elle, je suis autre, plus la même personne. Mon cœur bat, mais ce n'est pas par excitation, il n'y a qu'avec elle que je vie le bonheur. Toutes ces tortures m'avaient fait un bien fou, mais jamais aucune ne m'avait fait ressentir ce bonheur que je vis avec elle...
... Que je vivais...
Je ne compte plus les heures, je me compte plus les minutes. Ni les secondes. Je ne compte plus le temps qu'il reste avant que je craque... Car j'ai craque. Elle est la, a mes pieds, son visage reste beau et serein même dans la mort, et je lis sur ses lèvres figes son ultime pardon. Comment peut elle ne pas m'en vouloir? Moi je m'en veux. Mais sans elle, que je suis-je a présent?
Je marche dans la rue, les gens s’écartent sur mon passage, la menace émane de moi comme la puanteur émane de la chair a corbeau. Je suis une créature aveugle, mon cœur est aveugle. Je suis un monstre qui agis par instinct, mon instinct n'est pas la survie, mais le sang. Je veux voir la souffrance, le sang, entendre les cris, les pleurs. Je suis un être qui vie d'horreur, et plus rien ne peu m’arrêter...