[RdA3] Recours des Anges.

Voyant que l'attention générale était reportée sur l'assassin, et pas sur lui (pour une fois), Erhel'Fein en profita pour s'éclipser discrètement. Enfin, discrètement c'était très mal parti : il voulut ramper entre les jambes de la désormais foule rassemblée autour des miliciens et des étrangers, mais, de même que deux pôles d'aimant identiques se repoussent, la foule s'écartait progressivement sur son passage pour se refermer ensuite... Et Erhel'Fein se retrouva à ramper au milieu... Le drow se releva, donc, inutile de continuer à ramper dans le vide. Puis il se mit à courir, histoire de trouver un coin plus calme.

"Note à moi même : penser à rendre à l'elfe la monnaie de sa pièce, et retrouver les étrangers : on ne s'ennuie pas avec eux..." murmura l'elfe noir, en repensant à... Boubou... Et à la jeune fille qui venait de tirer la barbe d'un nain avec un sourire d'ange au lèvre.

Ryliath jeta un regard colérique a la lame qui se pointait maintenant vers sa gorge. Non pas qu'il fut indigné par l'affront qui lui était fait alors que, somme toute, il n'avait fait qu'essayer d'aider une clique de gardes plus betes que leurs pieds a se dépatouiller avec leur propre connerie, mais il se montra plutot choqué.

"... Et vous apellez ca menacer?! Non, menacer c'est comme ca! Déja, toi, la devant, tu vas me faire le plaisir de placer tes doigts un peu mieux. Et tu peux me dire pourquoi toi, là, derrière, tu ne pointes pas plus vers les reins plutot qu'en plein millieu de mon dos? C'est une epée, pas une hache, alors si ton but c'est de briser un os, tu vas avoir un peu de mal, je le crains. Voila. Parfait, la vous me menacez vraiment!"

Un long silence nerveux suivit le cours de Ryliath qui finit tout de meme par s'appercevoir qu'il faudrait vraiment qu'il arrète cet horrible tic qui consistait a, somme toute, expliquer aux autres le moyen optimum de le tuer.

"Euh... On fait la paix?"

Du métal aussi souple que du papier -tic-, des billes pas plus grosses que des lentilles et capables de faire pèter une serrure -tac-, ce foutu boitier qui ne veut pas s'ouvrir -tic-, Plume noire et Kath qui se chamaillent à 2 pas -tac-, un assassin en herbe s'amusant avec les gardes pas loin -tic- et ce fichu ceinturon qui refuse de livrer ses mystères -tac- !
En temps normal Béthanie se serait attelée à la tache -tic- en s'armant de patience -tac- mais voilà, -tic- en temps normal, -tac- Béthanie se serait -tic- trouvée -tac- dans -tic- son labo -tac- et -tic- sur-tac-tout-tic- AU CALME ! -tac-

"MAIS C'EST PAS BIENTÔT FINIT CE RAFFUT ??! euh... pardon..."


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Hrp : certains se demanderont sans doute que veulent dire ces tics et ces tacs plutôt chiants à lire... et bien je n'en ai pas moi même la moindre idée mais je trouvai que ça faisait bien.

Les 2 hommes qui menaçaient Ryliath ne bougèrent pas d’un iota. Tout au plus ils accentuèrent la pression des lames pour montrer à l’assassin que ni son cou, ni ses vertèbres ne résisteraient à la menace "ridicule"

« La ferme » Se contenta de dire l’un d’eux.

Le Nain tira vivement sur sa barbe pour faire lâcher et dire stoïquement :

« Insulte à agent, délit de fuite, injures publiques… Ca va s’expliquer au poste ! Embarquez-moi tout ça ! »

« Le Drow s’enfuit, chef ! »

« LAISSEZ LE MOI ! » Fit Boubou en gesticulant

« NON !!! » Hurla le semi-Orque en se jetant sur l’Elfe juste à temps pour que la boule de feu soit déviée et éclate au dessus de la foule, et non dedans.

« EMBARQUEZ-MOI TOUTE CETTE CLIQUE !!! » Hurla le capitaine Nain.

Ryliath se crispa un peu plus au son du "la ferme", du garde. Dans sa barbe, il marmonna quelque mots inintelligibles au commun des mortels.

"....mbmblgr....pas juste... abusif...connard....se croyent tout permis...pomme de terre... scalpel...philatélite...etraire par un chirurgien."

Ryliath sentait bien qu'il ne pourrait pas s'echapper d'un coup de force. Cherchant a droite-à gauche une ouverture quelconque ou se faufiler telle une anguille, il se sentit quelque peu limité par les deux lames. Il était pris en tenaille comme une vache dans un couloir et les gardes ne risquaient pas de le rater si jamais il montrait l'impudence d'avoir l'audace d'oser se rebeller. Son cerveau lui souffla de se taire. manque de chance, Ryliath n'écoutait jamais son cerveau. .

"Euh... j'ai droit a un avocat? Non? Un Kiwi alors? Bon, une pomme. euh...Cinq pièces d'or et un sandouiche au jambon, mais c'est mon dernier prix... Non?"

Ryliath se sentit soudain comme un philatéliste mené a l'abbatoir: timbré.

"Non fin' parce que moi, j'dis ca mas c'est juste pour causer, hein, vous sentez pas obligé de m'écouter. Parce que je pourrais le regretter. Euh... si je vous dis "attention derrière vous, y'a aucune chance que vous ne vous retourniez je suppose. C'est bien c'que j'croyais..."

<Une bombe> ...une bombe. Une bombe. UNE BOMBE ! !! Le temps de réactions d'une technicienne absorbée par un gadget se trouvant être parfois un peu long elle ne réalisa vraiment la chose qu'à l'instant où Artus la lui arracha des mains.

Voyant le jeune homme en grande difficulté et tenant une position mangatesque afin d'actionner un mécanisme, elle s'approcha et, posant doucement ses mains sur la boucle ,elle lui fit d'une voie calme, contrastant avec l'urgence apparante de la situation, l'offre suivante :

"Vous avez peut être besoin d'une paire de mains supplémentaire ? Passez moi donc l'engin et dites moi ce qui doit être fait, de cette façon vous pourrez retenir librement votre pantalon."

Se faisant elle ponctua sa proposition d'un élégant petit sourire amusé.

Katherine avait tout de l’héroïne courageuse… pour un ignare.

Aussi, la jeune enfant décida d’opter pour la solution la plus logique face à un ordre tel que :
EMBARQUEZ-MOI TOUTE CETTE CLIQUE
La fuite !

Ce qu’elle fit proprement en se hissant d’un leste mouvement sur le dos d’un soldat que Ryliath occupait, ou inversement, bondir dans la foule et s’enfuire à travers celle-ci.

(c’est court, mais c’est pour relancer la bête ! )

Ryliath avait beau être timoré et tout ce qui s'en suit, mais il ne laisserait personne le décrier sur au moins un point: l'instinct de survie. En effet, on est pas assassin de profession sans un minimum de petites diodes lumineuses dans le cerveau qui s'allument en cas de danger de mort. Ce qu'on apelle aussi, quand on veut être littéraire et bon chic bon genre le sixième sens. Ou les foies, selon.

Donc, sentant soudain ses chromosomes en plus tourner en rond dans ses cases en moins, signe évident d'une opportunité de frapper là ou ca fait mal, il se baissa soudain, l'air faisant remonter en même temps sa cape qui vint se ficher au niveau du visage du garde, créant ainsi une certaine confusion, confusion de laquelle il profita alors qu'il effectua une maneuvre de retournement-avec-un-pied-qui-traine-sur-le-sol, aussi apellée croche patte en rotation ou Kirishi-mashi, selon.

Le garde sentit comme un déséquilibre alors qu'il se prit un coup de pied opportuniste dans ses pauvres tibias qui décidèrent, sur le coup, de se mettre en grève. Il tomba, quoi.
Et Ryliath, content du dénouement heureux pour lui, se précipita à grandes enjambées dans la foule, ne manquant pas au passage de bousculer le garde tombant, afin d'être bien sur qu'il ne puisse pas lui ficher une dague ou le soleil ne brille jamais. Sa cape vola au vent, comme toute cape de héros ténébreux qui va au combat qui se respecte, alors que lui, anti-héros orageux, fuyait à toutes jambes. Il se sentit, de plus obligé de reflexionner alors qu'il lancait, fuyant:

" Bande de mollusques périclitants dans leurs propres excréments, c'est pas aujourd'hui que vous allez choper quelqu'un comme... oh pardon madame, ça va? Excusez je file."