[RP] Le recours des anges.

[HRP] Double poste pour la bonne cause ^^

Artus sentit une main se poser sur son épaule, il n'avait pas vraiment sentit la personne s'approcher autant de cette zone découverte qu'est le dos ...
L'homme à qui appartenait les chaînes le regarda et tendit sa main vers lui.

« Je crois que vous avez quelque chose qui m'appartient, et vue les hurlement de la dame à l'étage, vous ne l'avez pas attaché, donc je vous prierez de me rendre ce qui m'appartient ... »

L'homme eu un léger sourire, le genre qui donne froid dans le dos ...

Rassuré sur l’identité de l’homme qui l’avait abordé… autant qu’on puisse être rassuré par la présence d’un adorateur du SM… Artus rengaina sa dague empoisonnée qu’il avait pointé discrètement sur le foie de l’inconnu. Oui, il ne fallait s’amuser à surprendre un gars entraîné à avoir des réflexes en pleine zone de danger.

« Ah ! C’est vous ! Oui, votre chaîne… vous la vendre ? Non, non, ça ne se fait pas : je vous l’ai emprunté, je vous la ramène. Se serait culotte de vous vendre un objet qui vous appartement.
Je l’ai laissée en haut : je vous la chercher. »

Oui. Artus ne maîtrisait pas très bien la langue et pouvait faire des confusions. Il monta tranquillement les escaliers, plantant, entendit la défense du Renard prodiguée par le marin et apparu dans l’encadrement de la porte dans un :

« Elle est bien bonne, celle-là ! » Fit-il à l’adresse du marin en rentrant dans la chambre.

Zasalamaël suivit le mouvement vers l'etage afin de voir ce qui se passait dans la plus simple curiausité. Il arriva en haut et vit le marin, qui était tout de meme la victime, défendre son "presque-assassin".

Il haussa les épaules et resta tranquillement adossé devant l'entrée, un grand sourire aux lèvres, attendant la suite.

Birbir, lui, était assis a une table, en train de faire le tri de ses marchandises sans plus se préoccuper de brouhaha qui venait d'en haut.
Il était trop occuper a essayer d'empecher le Yoghourt mutant de l'etrangler, ce qui fit bien rire ses voisins de table.

En revanche, un peu plus près, il y avait une personne que cela dérangeait. Fortement. Dans son lit ou il avait plus tot était tranquille, le personnage commencait a maudire les instigateurs de ce bordel ainsi que les constructeur de ces chambres et de leur cloisons de deux centimètres d'épaisseur. Il prit note de l'assassiner si jamais il le rencontrait. Malhereusement, les ordinateurs n'existaient pas encore et coucher cette fameuse liste sur le papier aurait prit plusieurs kilomètres, alors il oublierait sans doute le lendemain meme, mais c'etait important.

Il se leva, enfila son gilet et il se dirigea promptement vers la chambre d'a coté en vue de dire deux mots a ses voisins un peu trop bruyants a son gout. Ryliath prit soin de réajuster son col ainsi que de vérifier si ses couteaux étaient encore là. Ils y étaient.

Il arriva devant la porte de la chambre pile au moment ou le marin commenca a parler, et, en tout bon assassin qu'il était, il fit une entrée remarquée.

"Ouais, et puis de toute facon... "Tentative de meurtre"... pfff... Est-ce qu'on devient célèbre pour "tentative de victoire a une bataille"? Alors s'il vous plait messieurs les gardes... DEPECHEZ VOUS DE L'INNOCENTER OU DE L'EMBARQUER, JE M'EN FOUS, MAIS LAISSEZ MOI DORMIR!"

Encore une fois, Hina ne s'intéressait pas du tout à ce que Mandor pouvait lui dire. Depuis le début, tout le monde s'échinait à la rassurer, à lui dire qu'elle n'était pas une idiote, etc... Le problème étant qu'elle ne se rendait même plus compte de ce qui l'entourait, et ruminait des pensées négatives.

Et puis elle avait entendu ces mots incroyables, de la bouche même de son nouvel ami Kurt (car oui, quand quelqu'un vous sauve la vie plusieures fois en une journée, je pense qu'on peut le consiédérer comme un ami, voire même un ami TRES proche). Ces mots qui ouvraient toute une kyrielle de possibilités, une opportunité qu'elle avait toujours redoutée et fuie, par une peur viscérale de son passé, et une culpabilité que rien ne pouvait effacer.



Faire parler les morts.....



"Mandor ? Est ce que tu peux me laisser seule avec Kurt, juste pour un temps ? C'est très important pour moi, et je pense que ça me fera beaucoup de bien."

Plume Noire reçut le savon criminel (oui : ce savon s’en prenait à ses futurs enfants) et se recroquevilla en se tenant la partie de son anatomie aussi sauvagement agressée.

« OUAÏLLE !!!! Mais... j’ai rien fait... moi !... a mal ! » Fit-il courbé en deux, appuyant son épaule contre le montant de la porte pour éviter de poser genou à terre : aucun savon ne le mettra à genoux… Foi de Prince de Parye... Même s’il avait très mal…

Soulagé de tomber sur un lieu à peu près normal dans cette ville le mage se détendit et alors qu'il s'approchait de la porte de l'auberge avec son petit cortège, il s'exclama avec enthousiasme :

« Ah ! Enfin un établissement de goût où , je l'espère nous pourrons nous restaurer et faire halte dans la paix et la séréni...»

« Pardonnez moi messire, mais je vais vous demander de me suivre, les autorités voudraient vous interroger plus avant sur les faits de tout à l'heure afin que tout soit claire pour tout le monde »

« Donnez moi une corde...»

« Vous dîtes ? »

« Rien, rien... Je vous suis »

Exaspéré, le praticien haussa les épaules et exhala un soupir de dépit : Aujourd'hui Beshaba avait décidé de tirer les fils du destin à sa manière, et elle ne convenait pas vraiment au savant qui avait l'impression d'être au bout d'un gigantesque yo-yo...

« Au revoir Môssieur Renard, à plus tard, je suis confiante en vos capacités à vous tirer de ce mauvais pas. »
Fit-elle tout sourire.

« Je vous conseille de suivre le mouvement de cette…. »
Katherine ne pouvait pas appeler ça phalange, trop peu nombreux et trop bigarré, des nains dans une armé ! Certes, ils avaient l’air costauds, mais c’était tout de même des nains, elle avait l’impression de voir un cirque en déplacement. Entre les demi-poulet et les nains monsieur muscle….
« Cette… troupe de cirque ? Je sais pas… phalange de phénomènes de foire ?


Ceci dit, Plume, au pied, j’ai besoin de tes services.»
La jeune capricieuse se demandait jusqu'à quand elle pourrait exploiter Plume Noire. Il était temps de tester les limites, histoire d’exploiter aux mieux celle-ci. Comme il était doux de vivre quand on s’abriter de tout sentiment stupide comme l’amour ou l’amitié… pire… la compassion.
La garce (ce mot lui va si bien) attrapa le malheureux voleur par les cheveux pour le traîner près de la baignoire.
« Est-ce que tu pourrais tester si ce bain est empoisonné ? Je suis très prudente la dessus »
Susurra-t-elle à l’oreille de son compagnon en enfonçant la main de celui-ci dans l’eau.

(Hrp : Toutes les actions que je fais sur Artus ont eut l’avale du joueur puisque je vis avec lui et que je lui demande avant d’écrire et après aussi.)

« IARRHHHH !!! Saleté de garce ! »

Fredric décida que le temps de se rebiffer était venu !

« Et s’il avait été empoisonné, hein ? » En disant cela, le voleur rassembla ses forces pour jeter la jeune femme dans le bain sans ménagement.

Alors qu'on avait fait attendre Vilindra et Baskerville dans le hall du poste de garde, on avait emmené le Doc', au détour de couloirs et de pièces d'apparence somme toute militaire, pour enfin le faire rentrer dans une cellule et procéder à son interrogatoire.
Le mage avait souvent eu à faire aux autorités des lieux qu'il traversait, ses pratiques magiques passant souvent au mieux comme incongrues et au pire comme de dangereuses relations avec des forces corrompues et hérétiques, malgré tout, il s'en était tout le temps sorti ( parfois avec un peu de casse il faut l'avouer, autant pour lui que pour ses détracteurs... Mais c'est le lot de tout visionnaire que d'être maltraité de son vivant ). Malgré cela, la cellule dans laquelle il était interné n'avait rien d'une horrible geôle plus semblable à un caveau, comme il avait eu l'occasion d'en connaître... Une fois à l'intérieur, il cligna des yeux, et deux faibles étincelles luminescentes apparurent succinctement dans ses iris, avant de disparaitre aussitôt. Après quelques secondes de concentration, il était parvenu à déterminer qu'elle était également plus sécurisée que la plupart des cellules qu'il avait eu le loisir de visiter : outre la zone de vérité qui recouvrait les lieux, il parvint aussi à voir que la porte de la cellule était imprégnée d'un sceau magique puissant qui visait à rendre toute tentative d'ouverture, mécanique comme magique, très difficile, même pour des personnes averties. Quant à la personne qui lui faisait face, les auras magiques qui en émanaient étaient si nombreuses et si intenses qu'il aurait été difficile de toutes les dénombrer, mais le mage pût faire rapidement un "inventaire" de la puissance magique concentrée sur lui, comptant entre autres de nombreuses contingences, ainsi des effets magiques liés à son équipement et à sa tenue.
La personne s'adressa enfin à lui en ces termes :

« Bien, je pense que nous pouvons commencer. Pourquoi pensez-vous être ici ? »

L'interpellé ayant fini de se concentrer sur les lieux, il fit face à son vis-à-vis et lui répondit poliment :

"Et bien, je pense que le fait que vos hommes m'aient interpellés dans la rue et m'aient ordonné de les suivre explique en partie le fait que je me trouve ici, dans cette cellule. Mais je suppose également que ce n'est pas exactement la réponse que vous attendez n'est ce pas ?"

Il se gratta négligemment l'arrête du nez, puis repris son discours.

"A la vérité, j'ai comme l'intuition que vous m'avez fait mander par rapport aux derniers événements qui se sont déroulés dans votre cité, à savoir l'altercation avec ce Drow et toutes les joyeusetés qui viennent de se passer à l'arène"

L'homme acquiesça, sembla réfléchir quelques secondes puis s'adressa à nouveau au "prisonnier".

"Avez vous eu de quelques manière que ce soit, un contact préalable avec ce Drow, le connaissiez vous avant les événements d'aujourd'hui ?"

"Je ne l'avais jamais vu avant aujourd'hui, et je n'avais jamais eu le moindre contact avec cette personne."

"Dîtes moi d'où vous venez, pour quelles raisons vous êtes à Tharin et ce que vous comptez y faire"

"Je ne suis que de passage avec mon assistante, nous rentrons de la Porte de Baldur où nous avons participé à un colloque. Je voyage actuellement vers Ordulin, et j'espérais me mêler à une caravane pour rendre la route plus aisée"

"Très bien. Le Conseil est en train de délibérer concernant les événements et sur la situation à adopter concernant les protagonistes de cette affaire."

Alors qu'il terminait sa phrase, un garde se présenta à l'officier, le salua et lui murmura quelque chose au creux de l'oreille.

"Je dois m'absenter, nous réétudierons votre cas plus avant très prochainement."

Il héla deux gardes, qui vinrent se poster en faction devant la grille, et il partit d'un pas rapide dans le couloir.

Sha, prit par les bras par les deux nains, sortit une petite pièce de sa poche.
*Face, je les dézingue, pile, j'improvise*

La pièce s'éleva jusqu'a plafond et retomba dans la paume tendu de Sha.
Pile.

Alors que les gardes entrainaient Sha dans l'escalier, ce dernier annonca, regard en direction de la chambre "Ô mon Dieu, elle s'est déshabillée !!!"
Instentanément, les deux nains firent volte face, tournant Sha face aux escaliers. Ce dernier laissa tomber une bille noire de son veston et l'écrasa du talon, et aussitôt, un épais nuage noir se répendit dans l'escalier, plongeant la zone dans un brouillard où Lucifer lui même se serait pris un mur et cassé une jambe dans l'escalier. Sha en profitat pour s'extraire des bras musclés de ses acompagnateurs et dévala les escaliers pour dissparaitre dans la salle.

Personne ne le vit sortir du nuage, disparut.

Kurt resta coi en entendant la demande d'hina. pourquoi une jeune aasimar si innocente aurait pu vouloir communiquer avec les morts? la plupart des raisons qu'il connaissait pour justifier ce genre de pratique n'étaient pas les plus honnêtes et justes qui soient.

Enfin, si elle le souhaitait....

Kurt se leva et se mit a tracer des séries de signes cabalistiques à la craie sur le sol ( http://www.oeildusphinx.com/cabale.gif ) tout en s'adressant a la jeune femme

"Hina, pour pouvoir acceder a votre requete, il va me falloir des informations précises : qui voulez vous invoquer? pourquoi? quand est il mort ? a quel endroit ? si vous n'avez pas la réponse exacte, essayez de me donner les informations les plus précises que vous ayez"

"je n'ai pas a me poser de question, j'aurais les réponses lors de cette invocation"

dit-il en se dirigeant vers le centre du symbole tracé. puis il claqua dans ses mains, paumes au dessus de la tête, le regard semblant fixé sur elles, bien qu'il eut les paupières closes . au même instant des flammes d'un vert spectral, presque blanc, apparurent aux sommets du polygone. puis il ramena les bras sur les flancs, comme un être résigné attendant le coup de grâce.il baissa la tête comme pour regarder devant lui et ouvrit les yeux, révélant deux brasiers brûlant du même feu spectral. il ouvrit la bouche, d'où sortait une lueur similaire et déclama d'une voix grave :

Ab Aeterno,
Ad limina Mortem et extra,
Abyssus Abyssum invocat
E tenebris,
Veteris vestigia flammae ardere denuo
Iure Sanguinis,
Mors tua, vita mea aeternum
Terra es, terram ibis
Ecce quomodo Moritur,
Hoc sustinate Damnosa hereditas


au moment où il prononça ces dernier mots, les flammes s'éteignirent. malgré cela, l'obscurité et les ombres semblèrent refluer vers les bord de la pièce bien qu'aucune lumière ne les éclaira. une fumée du même vert fantomatique sortit de la bouche de Kurt. elle tomba le long de son corps en deux long filaments semblables à des serpents. ces derniers avancèrent jusqu'à l'extrémité du cercle d'invocation puis s'enroulèrent l'une autour de l'autre dans les airs, formant au fur et a mesure une silhouette, dont les contours se définirent pour finir par ressembler à un homme qui s'adressa à Hina en disant :

" j'ai attendu longtemps"

« Et tu n'es pas le seul, mon p'tit gars, a avoir attendu longtemps! »

Invisible et presque indétectable, Raphel observa la scène avec un amusement certain.
La route avait été longue et il parlait pour lui-même vu que, de toute façon, personne ne pouvait, ni le voir, ni l’entendre :

« Enfin ! Quelqu’un use de magie nécromantique pour que je puisse me servir des résidus comme point d’ancrage ! Vous aimez prendre votre temps, dans ce monde ! » Sa voix suave et claire, tellement inhabituelle pour ceux de sa race, était joueuse et mélodieuse, un tantinet arrogante mais presque chantante.

Il tourna autour du magicien.

« Magnifique rituel ! Tellement impressionnant ! Tellement… inutile… mais empli de résidus magiques ! Merci, cher ami ! Grâce à vous, je puis plus qu’observer, dorénavant ! Oh ! J’oubliais : vous remercier ne sert à rien, vu que vous ne me voyez pas ! Un conseil : la prochaine fois, essayez l’Abyssal, plutôt que le Latin. Etrange que l'on parle Latin, d'ailleurs, dans ce monde?! J'ignorais que le Latin était d'usage, ici. Bah... après tout, leur commun est de l'Anglais.
Enfin, comme je vous disais, sire Nécromant, la formule est plus courte et plus ciblée. Surtout que la jouvencelle vous avez donné le nom du… cadavre.
Vous vouliez impressioner la jeune nubile par de grandes formules et du dessin digne des plus grands artistes impressionistes? Vous croyez qu'elle sera suffisement impressionnée pour accepter de coucher avec vous après?
Mais inutile de vous poser la question: vous ne m’entendez pas… »

Puis, lentement, souriant, il tourna autour du mort pour se diriger vers la fille.

« C’est ça, l’objet de tes tourments ?! Tourmentée et masochiste… ? J’adore ! » Fit-il avec ironie et moquerie.

Il revint vers le fantôme :

« Au fait, l’ami, tu es le seul à pouvoir me voir et m’entendre. Tu tiens à elle ? » il mit un index devant la bouche en signe de silence : « Chut ! Oublie de parler de moi : je pourrai lui rendre la vie dure et ta mort aussi : j’ai mes entrées dans les plans des morts. Alors… motus. Le concept du unis-dans-la-souffrance est un faux altruisme, de l’égoïsme à l’état pur, un peu comme nous-mourrons-ensemble. Ca veut dire, en fait : J’veux-pas-crever-tout-seul ! Alors, tu sais ce qu’il te reste à faire… à moins que tu veuilles te venger ? J’adore la vengeance… »

Il lui susurra à l’oreille :

« Elle t’a quand même tué… elle dit qu’elle tient à toi, et elle te tue… Quelle belle preuve d’amour… Je peux te venger, si tu le désires… Après tout, regarde la : une Aasimar… Qu’es-tu pour elle, pauvre humain, si fragile, si faible… autant brûler un village rempli d’innocents… et toi avec…
Et là, je t’explique le topo, elle te convoque pour se donner bonne conscience… Et toi, pauvre petit naïf, tu vas lui pardonner… et lui dire de continuer sa vie, sans toi… Et qui récoltera le trophée : ce nécromant qui t’a troublé dans ton repos… c’est toujours les puissants magiciens qui récupèrent les jeunes filles esseulés et éplorées. C’est immensément drôle… du moins pour moi.
Tu crois que leurs enfants seront blonds… ou bruns… En tout cas, ils ne te ressembleront pas. Mais cela ne me concerne pas, naïf mort, j’ai un vivant à récupérer. Si tu as besoin de moi, il suffit d'appeller, je suis Raphel....»
Finit-il en s’estompant dans le mur.

(avec l'accord de Tam je prends le contrôle de Mérym )

L'apparition intangible se manifesta dans le cercle d'invocation, face au magicien alors qu'un souffle froid se répandait doucement dans la zone dont la lumière semblait se tamiser... La forme ressemblait à un jeune homme flottant entre deux eaux, une forme indistincte et trouble, quasi-transparente. Elle avait le visage allongé, un nez aquilin et son regard vide fixait le sol tandis que ses cheveux, plus semblables à de très fins fils de nylon flottaient au gré du vent mystique. Il se dressa sur lui même, tourna lentement la tête vers un point indéfini qu'il fixa longtemps, comme s'il regardait quelqu'un étranger à la perception des deux mortels. Il semblait indifférent à toute forme d'interpellation de Kurt dont la concentration semblait extrème, ou de Hina, qui regardait la scène avec émotion, les yeux remplis d'espoir.
Elle chercha le regard de son ami, celui-ci se posa finalement sur elle après une minute qui avait semblé être une éternité. Avec toute la bienveillance d'une âme apaisée, ses yeux semblèrent s'illuminer, de même que son être, troquant son aspect pâle et morne contre une progression chromatique lumineuse.
Hina regarda le spectacle, émerveillée alors qu'au plus profond d'elle ses tripes se nouaient sous le coup de l'émotion qu'elle ressentait à ainsi revoir son ami.

"Hina" s'exclama t-'il d'une voix caverneuse aux échos de cathédrale.

L'interpellée, à la gorge nouée voulût articuler, mais elle en fût presque incapable, laissant juste échapper un léger souffle, entrecoupé de halètements

"Mérym..." parvint-elle enfin à dire, d'une voix fluette et claire

Celui-ci lui adressa un sourire d'abord timide, puis rieur. Elle le reconnaissait clairement maintenant et elle ne put s'empêcher de sourire, un sourire radieux et sincère alors que ses yeux pétillaient : il avait toujours le même visage allongé et fin, ces yeux d'un bleu cobalt et ses longs cheveux d'un noir corbeau, toutes ces couleurs, plus vives et iridescentes que jamais. Il portait une sorte de longue toge d'un blanc plus pur qu'il est possible de l'imaginer et il émanait de lui une douce chaleur apaisante... Chaleur qui ne cessait de croître par ailleurs... Hina était comme hypnotisée par le doux regard de son ami, et elle ne se rendit pas tout de suite compte que ses yeux perdaient peu à peu de leur éclat, ainsi que tout le reste de son être d'ailleurs. Sur sa peau translucide, des petits points firent leur apparition, d'abord rouge vif, puis grisonnant, se transmuant en tâches dont l'origine était douteuse.

"Hina" reprit-il, d'une voix sensiblement plus morne.

Celle ci le fixait toujours, une lueur d'inquiétude dans son regard, qui se transmua rapidement en terreur tandis que les petites tâches sur sa peau prirent la forme de bosses putrescentes, s'écorchèrent dans un bruit mat pour laisser apparaître d'immondes cloques frémissantes tandis que sa peau rougeoyait et noircissait même par endroit. Sur son visage, le sourire s'était évanoui, laissant la place à un horrible rictus de douleur... ou de haine.

Soudainement, la toge se macula de sang séché et s'enflamma spontanément tandis que le spectre laissa échapper un cri de colère qui glaça le sang de Hina

"HINAAAAAAAAA ! "

Ses yeux s'étaient enflammés, de même que tout son corps, sa peau semblait fondre et se liquéfier, laissant apparaître d'atroces marques rouges qui semblaient être taillées à l'aide de la faucille d'un cruel tortionnaire. Le bruit morbide des os qui se fendent sous l'effet de la chaleur et des flammes se fit entendre, de même que le frémissement de la cervelle en train de bouillir dans le crâne... Hina vit avec la plus profonde horreur ce qui avait du se passer quelques années auparavant lorsque son compagnon avait perdu la vie.

"QUE M'AS TU FAIT !"

Atterée, Hina était paralysée devant ce spectacle monstrueux... Soudain, tout se stabilisa, comme une image figée, image qu' Hina n'oublierait sans doute jamais, puis en un éclair, les morceaux de chair fondues reprirent leur place, les cloques disparurent et la peau reprit une teinte normale. Mérym était de nouveau Mérym... A quelques détails près : Plus de douce chaleur, plus de lumière irridescente. Une pâleur de mort avait teint sa peau, et ses orbites étaient cernées d'un noir effrayant, qui soulignait le regard de glace qu'il jetait à Hina. Sa robe blanche était devenue grise et triste.
Sa voix s'éleva, comme si elle sortait d'un caveau.

"Hina la Poisse" siffla t-il... Le surnom frappa Hina en plein cœur, comme un poignard de glace... Jamais il ne l'avait appelée comme ça, contrairement au sales gamins du village contre lesquels il l'avait toujours défendue.

Soudain, alors qu'il jetait un dernier regard à son "amie", Mérym sembla s'évaporer progressivement, jusqu'à disparaître dans un rictus sinistre, un souffle de vent froid s'éleva et, comme une gifle, souffla en bourrasque sur Hina et Kurt.

Il semblait désormais évident que le Mérym qu'elle avait connu n'existait plus...

Ryliath fut soudain emporté par une secousse rapide et sèche. il fut tiré au niveau du bassin par une main: celle de Kath.
Son cerveau ne fit que sept tour avant de partir a point. Surpris par le mouvement, il tenta de se ramener en arrière désespérément. Il portait des habits qu'il aurait détesté mouiller.

Cependant, les dieux sont facétieux, dit on. Meme si il faut avouer que les dieux n'avaient strictement rien a foutre de Ryliath. Une autre phénomène qu'on apelle Karma avait depuis longtemps prit le relais.
De plus, il faut savoir que Ryliath ne faisait jamais les choses qu'a moitié.

L'assassin fut entrainé avec le voleur et la jeune fille vers le terrible baquet. Et, comme lorsqu'on jette trois personnes sur un baquet plein d'eau, il y en eut au moins une qui tomba pile dessus. Et il plongea, la tête la première vers la baignoire dans un gros plouf!
Son cerveau ne fit que "boum". il ressortit la tête, prit une grande respiration et son cri traversa toute l'auberge comme le "bang" d'un avion a réaction qui aurait passé mach 1.



Oui, cinq points d'exclamation... Marque du présent état d'esprit de Ryliath: désastreux.